' isaasuns. ' 69 cédé depuis quelques jours en Angleterre , à Manchester. Son nom ne peut être inconnu aux abonnés Qdes Archives. Sa plume, comme écrivain, son talent musical, comme compositeur, et surtout sa méthode populaire pour Penseignement du chant ont attiré sans doute sur lui leur bienveillante attention. Qu’il me soit permis, comme à son ami, de rappeler ici quel- ques faits qui me sont personnels, qui feront paraitre la pureté de sa belle âme et qui justitieront en même temps pourquoi je demande pour cette lettre l`hospitalité des Archives. Vous savez bien , Monsieur, quels obstacles j'eus à vaincre lorsque, dans les premières années de Pémigration polonaise, je demandais justice pour les israélites. Vous n’ignorez pas quel nombre restreint m‘aida dans cette tâche ditlicile. Ie crois vous avoir communiqué dans le temps les extraits des journaux de l’émigration dans lesquels on me traitait de traître et de perfide parce que je me permetfais de parler des israélites polonais · comme des frères, comme des compatriotes. (Test dans ce mo- ment que Joseph Mainzer vint à mon aide. Allemand et chrétien I par sa naissance, il resta fidèle aux préceptes du grand maitre, qui considère toute la race humaine comme une seule famille. Il m'encouragea, il groupa autour de lui ses amis, et au nom des Allemands éclairés il publia un appel à mes compatriotes eu les engageant de rester fidèles aux souvenirs de notre antique gloire, il rappela le temps de Casimirle·Grand, la protection ac- cordée aux persécutés et ajouta que pour que la Pologne fût digne de la sympathie de l’Europe, il fallait qu’clle respectât les cons- ciences et rendit justice à tous ses habitants. C‘était le premier auxiliaire que Ia Providence m'envoyait. Bientôt d’autres suivirent ce noble exemple et la victoire, grâce à Ilainzer, devint plus facile. D‘un coté, par suite d'un aveuglement impardonnable, de `l’autre, par l’influence de,quelques euneinis systématiques, au commencement de l'émigration, les israélites réfugiés étaient exclus de l‘appui et des secours que divers comités accordaient aux autres Polonais, fidèles sans doute à ce principe qu'uu prêtre ignorant s’est permis de proclamer du haut de la chaire, dans l’égIise Saint—Roch: « N’est pas Polonais, qui u'estpas ca- Digiiized ny Google
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