· 515 ncmvss ` tsnimns nn sa aosnm (Empire Ottoman). Nous venons de recevoir des israélites de Serajevvo, ville de Bosnie, un appel dont nous extrayons le passage suivant: s A Serajevvo, notre ville natale: capitale de la Bosnie, il y a une grande communauté israélite de plus de cinq mille âmes. Jadis ils se livraient au commerce et à l’industrie; celui qui était moins heureux trouvait facilement secours chez ses coreligionnaires, et des contrées éloignées les malheureux élevaient leur voix sup- pliante vers Serajewo qui leur prodiguait des secours. Mais, par la suite des temps, le bien-être s‘est perdu dans cette communauté. Avant les lois libérales de S. M. le sultan Abdul-Medschid, le pays était livré à l’arbitraire des pachas, arbitraire qui pesait d’autant plus lourdement sur les israélites. Delà tant d'accusa- tions, degcalomnies, et par suite de tortures, d'emprisonnements ruineux. ` La parole d'un enfant, d’une femme, d`un fou suffisait pour exciter la fureur populaire contre nous. (Test ce qui a accéléré la ruine detant de familles ; et si, récemment, le sultan a pris l:tBos· nie sous sa direction immédiate pour s’opposer à tantd'arbilraire, - notre position néanmoins s’est empirée par un nouveau malheur. A la dernière fête de Schebouoth , pendant la nuit que les fidèles étaient réunis pour la prière et l’étude de la sainte loi, un feu terrible a éclaté. Qu‘on juge de ses ravages dans une ville où toutes les maisons sont en bois. Aussi de tout ce que nous avons possédé il ne reste qu’un moneeau de cendres. Ge qui aurait pu être arraché au feu est devenu la proie des voleurs qui, profitant des désordres que produit une telle calamité, l’ont agrandie. Une foule de malheureux se trouve, à l'entrée de l‘hiver, sans toit et sans vêtement. De cent trente·six bâtiments, habités par nos coreligionnaires , t6 ont seuls échappé à la fureur des flammes. Dans le nombre des édifices brûlés se trouvent la syna- gogue et l’école. Ici, nul secours pour les relever. C'est pourquoi nous invoquons avec confiance la charité de nos coreligionnaires, et nous chargeons le respectable rabbin, ll. Isaac
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