65 ncmvu nous proposions de traiter cette question, lorsqu’en feuilletant l'intéressant recueil de M. Geiger, rabbin del Breslau, Wima- schaftlicha Zeitschrift fitr Iudisohs Théalogie,nous l’avons trouvée exposée d'une manière complète parle rabbin M. Gutmann, de Redwitz. Comme il s’agit, avant tout, en pareille matière, d’étre utile et de servir la cause de la femme, nous n’avons pas hésité à traduire ce travail. De même que l’au1eur, nous avons pour objet de faire dispa- . raltre une des 'plus fâcheuses conséquences de la position iné- gale, en quelques occasions, de la femme dans le Judaïsme. C‘est un appel adressé aux rabbins intelligents qui, appréciant notre temps et l'intérêt de notre culte, prendront, d'un commun ac- cord, les mesures nécessaires et efficaces pour atteindre ce noble but, afin que la civilisation pénètre de plus en plus nos institu- . tions religieuses et les débarrasse d’abus qui blessent le senti- ment et brisent si souvent le bonheur de la femme israélite. De cette manière, on se fera une idée plus claire et meilleure de la valeur de la femme et de sa destination; et _l'on reviendra de l’opinion des rabbins, ou plutôt d’une trop scrupuleuse lit_téra- lité, au véritable esprit de la loi de Mo’ise.Voici le fait qui a donné lieu au travail de M. Gutmann. Nous le laissons parler : ' c Une femme, à peine mariée depuis un an, voulait, après la mort de son mari,c0nvoler en secondes noces; elle se fiança avec `un jeune homme de son pays. Elle avait déjà obtenu de la police 4 ` la permission de se remarier (il s’agit d'un pays où l'état civil'est · dans les mains de la police), et vint chez le rabbin pour faire 'bénir son union. Mais il y avait un frère de son défunt mari qui était parti depuis vingt et un ans pour l`étranger, et depuis treize à quatorze ans n’avait plus donné de ses nouvelles. Le rabbin ne put donc accueillir la demande de la veuve [qui, si son beau-frère existait encore, devait, au préalable, faire avec lui la cérémonie de halitza (ôter le soulier). - » Cependant le rabbin s’adressa à l"administration religieuse de Cracovie, d`où étaient datées les dernières lettres du beau- frère, et la pria de faire une publication à ce sujet, L`adminis- tration de cctte communauté répondit par une lettre fort obli- geante, qu'elle s'était donné beaucoup de peines inutiles pour Digitized ny Google à t
�