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Autriche.

Il paraît que, pendant qu’en Allemagne on enlève aux israélites les libertés qui, dans ces derniers temps, leur avaient été accordées, en Autriche, malgré quelques restrictions locales, le gouvernement s’app|ique à leur accorder l’égalité des droits civils. Un correspondant de la Gazette du Judaisme entre à cet égard dans des détails très·satisfaisants.

Prusse.

Le 15 septembre, il y a eu à Lyssa un convoi funèbre. suivi par plus de trois mille personnes de tout sexe, de tout âge et de toute position. Ce lfélvlll pas un grand de la terre qu’ou accompagnait à sa dernière demeure, c’était la veuve Eve Bieberfeld, femme simple, pieuse, sans fortune, presque sans famille; elle n’avait même pas d’enfanls, mais bonne et remplie d’uue philanthropie active et infatigable. Aucun efl`ort ne lui était trop grand, aucun danger ne l’ell`rayait quand il s‘agissait de faire le bien. Depuis plus de quarante ans, il n’y a eu dans aucune famille de cette grande communauté, ni joie, ni deuil, auxquels elle ne prit part. Pour des milliers de familles pauvres, elle fut un ange protecteur. On reconnaissait tellement son mérite, qu’elle pouvait disposer, en faveur du pauvre, du concours des gens les plus riches. Personne ne refusait quand elle demandait. Pour la peindre d’un seul trait, nous dirons que bien que des sommes considérables passassent par ses mains, et, jusqu’à la mort de son mari, elle vécut dans l‘aisance, elle n’a presque rien laissé. Voilà la vie d’une femme israélite et c’est notre croyance qui lui inspirait cette ardente bienfaisance !

- Le prix annuel de peinture fondé par feu Michel Beer, frère cadet de Meyer Beer, en faveur des jeunes artistes israélites, a été décerné par le sénat de l‘Académie royale des beaux-arts de Berlin, à M. David Simonsen, de Dresde, âgé de vingt-trois ans, élève de l'école royale de peinture de Dresde, et du célèbre Bendemann. L’ouvrage qui a valu à M. Simonsen cette haute distinction, a pour sujet Agar et son fis Ismaël dans le désert.

— On écrit de Berlin, le 15 octobre : L‘Académie royale des sciences de Berlin vient de perdre le plus jeune de ses membres, M. le docteur Eisenstein, âgé à peine de trente ans, et qui était unanimement reconnu pour le plus célèbre mathématicien vivant d’Allemagne.

A l’Académie, M. Eisenstein avait succédé à l’illustre mathématicien Jacobi, et comme lui il était né de parents israélites.