plaies (1) : dénomination qui lui convient bien, et dont le sens est plus à la portée du vulgaire.
Ajoutons que de tous les passages cités ci-dessus il résulte que Mairar, ou la Pentecôte, ne dure qu'un seul jour chez les Falas- has, de même que chez les Karaïtes et les Samaritains, qui suivent en cela le Pentateuque, tandis que pourles Rabbanites, hors ceux de Jérusalem, elle dure deux jours.
Le premier jour de la septième lune, les Falashas ont une fête qu'ils appellent ypHO Sjn (2) Baala Matki, en giiz; nom qu'ils expliquent par fête des tambours. Cette fête est sans doute celle que le Pentateuque ordonne pour le même jour, et qu'il appelle nj?Vtr QV, jour de retentissement, car on l'annonçait au son des trompettes ; les Falashas ont conservé mieux que les autres juifs, la dénomination primitive de cette fête, car ceux-ci l'appellent rUiCH EST! ou commencement de l'année (3). Cette fête ne dure qu'un jour pour les Falashas ainsi que pour les Karaïtes et les Samaritains ; pour les Rabbanites, y compris ceux de Jérusalem, elle dure un jour davantage.
Dans la .première lettre de M. d'Abbadie, cette fête est parfaitement oubliée.
Dix jours après la fête des Tambours, les Falashas ont Astario, qui est le jour de l'expiation des péchés, et dans lequel on jeûne quoique ce soit une fête (4).
Cette description combine en tous points avec celle du jour de l'expiation, que tous les juifs d'accord solennisent le dixième jour de la septième lune, d'après le Pentateuque. Mais selon les Falashas, cette fête est aussi celle de l'apparition de Dieu à Jacob, circonstance entièrement inconnue aux autres juifs , ainsi que le nom même de la fête qui est écrit dans les Réponses Astari, Astario, Astariyo.
(1) Journal des Délais. Je dois avouer pourtant que cette traduction ne me satisfait pas pleinement ; car, quoique le mot louvani puisse être le mot éthiopien ta«n, pluie d'été, je ue puis expliquer marar autrement qu'en I identifiant avec maïrar, mouson, de sorte que louvani «larar ait la sigmucation de pluie de la moisson.
(i) Réponses, p. 8. Ludolf donne à matki le «ensde bucàna ou trompette et il explique la racine taka, par tuba cecinit, ce qui est la signification de l'hébreu taka i?pn correspondant (Les. etliiop. 416-417).
Pourtant la traduction éthiopique des mots tTijnn fYOT' souvenir de retentissement (Levit. xxtli, 24), est tazkara samatki, ce qui montre que matki signifie anssi retentissement, et non-seulement tambour et trompette (Oct. Roch., Toi. 97, 2).
(3) On peut voir les différentes opinions sur l'origine de cette dénomination dans le dictionnaire de Wiuer, 2« édit., p. 626-27, et dans la Palestiue de M. Munk, p. 184.
(4) Réponses, p. 8, 20, 10.