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Pâques est le len- » demain de la pleine lune et cinquante-sept jours après, vient la » fête de Maïrar, c'est-à-dire en ajoutant cinquante jours aux » sept journées de Pâques (2). » aLei2ejourde la lune qui com- » menee dans le mois de Sané est la fête de Tuvani Munir- jour » où Moïse reçut la Loi (3). » Sané estlenom d'un mois abyssin, qui est le troisième après Miazia, nom d'un autre mois abyssin, dans lequel tombe la Pâque des Falashas; et la lune qui commence dans le mois de Sané est pareillement la troisième après celle de Pâques ou de Nesan. Or, en comptant cinquante jours en arrière à partir du 12' de la lune de Sané, l'on a douze de cette lune, vingt-neuf de la précédente et neuf de celle de Nesan, ce qui nous fait tomber, comme je l'avais dit, au jour de Boho, ou au 22 Nesan. En effet les Falashas disent aussi : « La fête de Maï- » rar, comptée 80 jours après Pâques, coïncide toujours avec la » même lête comptée par la lune de Sané (*)... » Dans un autre passage ils s'expriment ainsi : « le douzième jour de la dixième » lune est la fête dite Maïrar; on donne alors les dîmes aux » prêtres (5). » Il est facile de voir qu'il y a ici un lapsus lingucn, et qu'au lieu de dire de la dixième lune on devait dire de la lune du dixième mois, puisque ce n'est pas dans le douzième jour de Sané, qui est réellement le dixième mois abyssin, que tombe la fête de Maïrar, mais dans le douzième jour delà lune du mois de Sané, qui est la troisièmes

Le nom de Maïrar signifie en éthiopique moisson (6) et répond exactement au mot hébraïque T>xp. Les Falashas emploient une fois le mot Tuvani - Marar, qui est le nom qu'on donne ordinairement à cette fête, selon M. d'Abbadie (7); en conséquence il paraît que le premier soit particulier aux savants Falashas, et que le second soit plus familier au peuple. Celui-là en effet est la traduction du nom hébreu qui, en Abyssinie, ne peut plus s'appliquer à cette fête, l'époque où elle tombe correspondant à l'entrée de l'hiver, ou temps pluvieux dans ce pays ; tandis que le second signifie, assure M. d'Abbadie, l'entrée de la saison des

(I) Réptmte,, 4«rép., p. 7. (>) Ibid., p. 19.

(3) Ibid., p. 9.

(4) Ibid.

(o) tfaid., p. 8.

(6) Ludolf, Lex. élliiop., lrc édit., c. 263. Oct. Rocbet, fol. 90, cl..*. 97, cl. 1.

Dans le Pentateuque éthiopien le nom de la fête de» semaines est traduit Iit- téralement taala Santat, fêle deatemainet (Peut. Rocb, fui. 73, «*t. 2. Vaaf, p. 174).

(7) Journal dei Débais, ibid.