de mes vœux l n Cest par ces paroles attendrissantes que la mère de Lemouel exhorte le roi son tlls à la sagesse, et |’Écriture appelle celangage INDD, discours accablant. Oui, accablantpour une mère dont les menaces sont des larmes, dont lœ corrections sont des prières; accablant pour le fils qui sait tout ce que sa mère a supporté de douleurs, de souürances, de chagrins et d’inquiétudes, avant, pendant et après sa naissance. Aussi l’Écriture ne trouve-t-elle que la qualification de sot, d’insensé, LPDJ [:1, pour le fils dénaturé qui afllige sa mère. La reconnaissance, comme on l’a dit, est la mémoire du cœur, et il est si doux d’obéir à ce qu’on aime.
Nous suçons la foi avec le lait maternel, c’est par l’exemple qu’elle se perpétue,on ne saurait donc assez insister sur la bonne direction de l’éducation religieuse du sexe, si nous voulons conserver quelques vestiges de nos antiques vertus.
Il faut rendre cette justice à notre époque en reconnaissant que nos jeunes ülles qui, à défaut d‘écoles, languissaient dans la plus grossière ignorance, sont maintenant instruites, grâce à nos établissements primaires, dans les principes élémentaires de la morale, de la religion et de l’histoire sainte, dans les principes généraux de la langue française et de l‘arithmétique, dans les premières notions d’histoire et de géographie, dans la calligraphie et les ouvrages du sexe, et il faut convenir que la délicatesse, qui est l'apanage des femmes, leur amour-propre, leur tact et surtout la conscience de leur devoir nous fournissent plus de sujet de cintentement du progrès de nos jeunes filles que de ceux de nos jeunes garçons. Mais la jeune fille est distinée à devenir épouse et mère, et sans une éducation religieuse bien solide, n’avons-nous pas à craindre une marche opposée entre les vieux préjugés et les routes nouvelles, entre les goùts et les inclinations du mari et de la femme, entre les principes opposés de la direction religieuse de la jeune famille ?
Les études religieuses sont donc un des points qui appellent principalement notre attention. La religion est le guide certain de l’humanité : les passions et les vices n’ont plus de frein sans elle, et si l’enseignement religieux n’a pas de fondement solide, à quels égarements ne pourraient pas conduire la lecture de tant