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l l 566 ·AlCIilVBS· l’époque de la dégénérescence universelle qui précédait la chute de l‘ancienne Rome où la luxure avait des autels, certains rab- bins, pour préserver leur nation de la contagion, ont tpousné le l rigorisme jusqu’à déclarer impudique la voix de la femme et jus- ) qu’à l’aspect d’un de ses cheveux. Il est vrai de_dire que 1‘allu- ( siou par laquelle on rattache cette défense à une prescription ( biblique, parait elle—même tirée par les cheveux, 1111: 17179 ( Utwït, Berachoth, 24, a. ( · Le Talmud ne forme pas jurisprudence, il n’est que le procès- verbal des opinions souvent contradictoires de plusieurs cen- taines de rabbins; c’est une controverse continuelle, on ne peut donc jamais arguer de l’opinion d’un des Pères de la synagogue sans trouver à y opposer celle d’un autre Père. Cette volumineuse l collection ne se compose que de prolégomènes et ne forme pas ` code. · ‘ Ainsi Moïse est très—formel quand il recommande une solen- nité septennale dans laquelle lecture de la loi doit être faite en présence des hommes, des femmes, des enfants et de l’étranger, afin de leur inspirer la crainte et l’amour de Dieu (Dent. xxxx, 12). Esdras fait la lecture de la loi devant les hommes, les femmes et quiconque avait l’intelligeuce de comprendre, et tout le peu- ) ple pleurait en entendant cette doctrine (oubliée). (Néhémie, vin, 2 et suiv.) Voilà des textes formels. Ben-Azaï vient les corroborer en enseignant qu’il est du de- voir de chacun de faire étudier la loi à sa jîlle. Mais il avance sa proposition sur une induction moins directe. Rabbi Eliezer: Quiconque enseigne la loi à sa lille l`égare (Sata, fol. 5). _ On voit que la contradiction est palpable et qu’en se tenant à la Misclmali seule, on pourrait soutenir le pour et le contre, selon l’opinion qu'on veut faire prévaloir. Arrive le Talmud qui ex- plique que Ja pensée de Rabbi Eliezer ne peut s’appliquer qu'à ( la loi orale et non à la loi écrite. l Mais sans avoir égard ni à Ben-Azaî, ni au commentaire de la pensée de Rabbi Eliezer, le stupide vulgaire, et par ce mol on Digitized ny Google