$64 aacmvas ` vant la mission prophétique, n’importe de qui elle émanait. ' Comme exerçant le pouvoir royal, l’histoire ne nous a légué que le nom d'une seule femme, c`est celle de la reine Alexandra, et 'il faut convenir que pendant les neuf années de son règne, qui n’était pas sans gloire, la Judée a été plus tranquille et plus re- doutée que sous ses prédécesseurs et ses successeurs. Quoique essentiellementoccupée des soins de la vie intérieure, la femme ou la fille juive n‘étaient cependant pas exclue des cé- rémonies, des fêtes et des réjouissances publiques. A Silo, nous voyons les jeunes vierges organiser des danses champêtres (Ju- ges, xxx, 21). Les femmes de toutes les villes d’lsraël viennent en dansant, en chantant et en s’accompagnant du son des cym- bales et des tambourins, au-devant de Saûl et de David victo- rieux des Philistins. Dans la procession de l’Arche d'alliance (Ps. Lxvm, 26), les chanteurs précèdent, les musiciens suivent au milieu de jeunes filles jouant des timbales l't1£t¤1l't t't1D�‘t'm2I· C’est que femmes et filles, tout en jouissant des douceurs de la vie intérieure, ne devaient cependant pas être cloîtrées ni pri- vées de prendre part aux joies des têtes. Le mérite des femmes est dignement célébré par les auteurs sacrés. David compare la femme au cep de vigne qui enlace de son branchage les murs de la maison. Salomon décrit le bon- heur conjugal dans les expressions les plus douces et les plus suaves. « Que ta femme soit bénie, réjouis-toi dans la compa- re gne de ta jeunesse, cette biche d`amour, cette gazelle de grâ- 1• ces, que ses charmes t‘enivrent en tout temps; que son·amour l n te transporte constamment. » (Prov., v, 18, 19). Rien de plus aimable, de plus exquis et de plus gracieux que
le Cantique des cantiques.
- Les moralistes de l’antiquité admettaient une Vénus céleste
n’inspirant que des désirs purs, élevant l’âme au ciel et qui était
j consacrée à l'amour de l'esprit, comme la symbolique Vénus, née
au sein des ondes, inspirait l'amour des corps. On en a fait au-
, tant pour le cantique de Salomon : le supprimer, c’étsit priver ( la postérité du grand chet‘·d’œuvre de l’antiquité, du premier l modèle du genre pastoral; pour le sauver, il fallait le canoni- aer, on en a fait une Vénus morale et l'ou a très-bien fait.
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