Page:Archives israelites 13.djvu/537

Cette page n’a pas encore été corrigée

isnaurss. 551 vrages accessoires du Talmud que nous avons déjà plusieurs fois cités, portent les traces de leur origine: on voit qu’i|s nous vien- nent des régions qui, plus tard, Ont donné naissunce aux Mille et une nuits et autres ouvrages semblables; il n‘est pas rare, d’ai|· leurs, de trouver dans ces récits des préceptes de haute sagesse et de morale et des leçons de sciences naturelles, telles que l’élat de ces connaissances encore dans |`enlance permettaient de les don- ner. Probablement les docteurs n’y attacliaient-ils pas une grande importance et ne s’en occupaient-ils que dans leurs heures perdues pour l’étude de la loi; mais, d’après la règle qui était alors admise . que les causeries même profanes des Talmidé Ghacloaninf (hommes de lettres) méritent attention, on eut soin de recueillir tout sans discernement, et lorsque, plus tard, les écoliers furent invités fr communiquerles opinions de leurs maîtres sur tel ou tel objet, ils ne se refusèrent pas le plaisir de faire aussi part de ces con- versations , qui passèrent ensuite à la postérité confondues avec les dissertations sérieuses. Je me suis permis cette petite digression pour vous expliquer pourquoi vous m`entendiez citer les noms de docteurs qui ont joui d`une grande réputation, sans que j`ajoute toujours les détails de leur vie qui ont rendu leur souvenir plus ou moins populaire. Je ne me croirai pas davantage obligé de suivre ces docteurs dans leurs voyages d’une école à I‘autre, quoiqu`il advînt souvent que l’arrivée d’un nouveau docteur dans un siége académique. où jus- que-là on connaissait à peine son existence, y faisait époque et contribuait à augmenterla vogue de cette école. La plupart de ces émigrations eurent lieu depuis le décès de ltab et de Samuel de la part de leurs disciples et successeurs établis en Babylone, et qui se rendaient en Palestine, parce que plusieurs préceptes religieux ne pouvaient trouver leur application dans d‘autres pays, et que fixer sa résidence à l’étrangeret adopterle culte del’idolâtrieétait,pour beaucoup de gens superstitieux de ce temps-là, chose presque iden- tique; et l’indilTérence à cet égard était regardée comme impar- donnable dans les chefs de familles : aussi hon nombre d’entre eux laissèrent-ils leurs femme et enfants dans le pays de l’exil, et les membres des mêmes familles devinrent—ils bientôt, chacun de leur côté, la proie de la misère. Les hommes influents s'opposerent à cette rage de locomotion; mais ce fut en vain, surtout depuis que l'amour-propre commença àse mettre de la partie. En effet, les docteurs en quittant les écoles de Babylone, où leur tâche était restreinte à l’explication de la Misohna, se croyaient appelés à une mission plus élevée, et le long rectorat de R. Jochanan-les chro- niqueurs, entre autres le célèbre Abraham b. Diour dans son Se- pher hakabhala, lui donnent la durée fabuleu_se de 5 à 4 siècles, — leur fournit l’occasion de contribuer plus directement à la