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IIMILITI. 503 qui voit briser à ses pieds les vagues furieuses; elle résistera aux attaques de ces démolisseurs qui, pour me servir d’une expres- sion d’0sée, ne sèment le vent que pour recueillir la tempête. Vous aurez assuré le salut, la paix de Pintérieur, ce que Job con- sidère comme le souverain bonheur, 7mt ¤'t"I¤ *3 mfttt. Nous vous avons dit de prime-abord que nous sommes d'au- tant plus heureux de pouvoir vous adresser la parole religieuse que nous avons trop rarement l’oocasion de remplir ce devoir, l’un des plus graves de notre saint ministère. Vous ne voudriez donc pas, o femmes en Israël, que notre tâche restât incomplète ; et vous nous permettrez de dire un mot, par lequel nous termi- nerons, sur la charité de la mère de famille, comme nous vous avons dit la charité de la jeune fille et de l'épouse. Voulez·vous savoir ce que c’est que la charité de la mère de famille T La tradi- tion vous l’enseignera. Il en est une qui nous dit ceci : — Dans tous les pays que parcoururent Abraham et Sara dans leur vie nomade, Abraham s’etïorça de convertir les hommes au culte du vrai Dieu, et Sara fit les mêmes tentatives sur les femmes. Et c’est ainsi que la Bible regarde Abraham comme le père et Sara comme la mère de tous ceux qu’ils avaient sauvés de Yabrutissant paganisme. Voilà votre charité, ô mères en Israël; soyez pour les ` filles de votre peuple ce que fut Sara pour les tilles de Canaan. Étendes à la fille du pauvre, à l`orpheline selon la chair ou selon la morale, votre protection, votre sollicitude et votre expérience maternelles. Qui, mieux que vous, saurait accomplir cette belle et noble tâche T Quant à nous, nous ne nous faisons aucune illusion, ni sur notre pouvoir, ni sur notre autorité. Notre pouvoir s’exerce sur ces jeunes enfants tant qu’elles sont assises sur les bancs de l’école ; notre autorité peut avoir sur elles une certaine inhuence _ tant que nous les avons sous les yeux. Mais notre horizon est si limité, notre regard si borné! Qui donc surveillera ces jeunes· plantes du Seigneur lorsqu‘elles nous quittent pour entrer dans le monde, dans la vie réelle? Qui soigners leur culture, qui pro- tégera leur croissance, qui les préservera des orages, qui arra- · chera les mauvaises herbes dont le contact est mortel! Qui les · sauvera du vice épiant leur moindre démarche, les couvaut du _ Ngltd comme une proie, protitaut de leur innocence, de leur Digiiized ny Google