476 ncmvns NOTICE SUB ABOU•IOUSOUF-IIA8D÷IBN-SCHAPIOUT, Médecin juif du x° siècle, ministre des califes ommiades d'Es- pagne, Abd»el-Rhaman III et Al-Hakem II, et promoteur de la littérature juive en Europe, par Pnlnoxltmt Lt1zA1'1·o (de Trieste), membre correspondant de l`académie impériale des sciences, lettres et arts de Padoue. Paris, brochure in-80, 74 pages, prix 2 fr. Nos lecteursconnaisse nt l'écrivain dont nousannonçons une nou- velle publication, et ils l‘accueilleront avec le même intérêt que ses études sur les Falashas dont nous continuons la publication dans ce numéro. Le mérite des travaux du genre de celui que nous annonçons ne sera méconnu par personne. N`est-ce pas une piété pour ainsi dire patriotique, indépen- damment de la valeur de ces recherches, que de mettre en évi- dence les personnages qui, parmi nos ancêtres, ont joué un rôle de quelque importance. On savait déjà que lejudaîsme a produit, à une époque où toutes les carrières lui étaient fermées, de grands médecins; cette carrière ollrait le moyen de rendre service à Phumanité en général, et aux coreligionnaires en particulier, et laissait à l’homme son indépendance. M. Luzatto voit encore dans son héros un homme d`Etat; mais n’anticipons pas. Vers la moitié du x• siècle, la science juive, dont le siège était auparavant dans la Babylonie, se répaudit en Espagne et de là dans le reste de l‘Europe. C‘était à l`époque de la domination des Arabes en Espagne, sous le règne d’Abd-al-Rhamanlil, en l’année 911. L’empereur grec de Constantinople, Romain Il, avait en- _ voyé une ambassade avec de magnifiques cadeaux à Abd·al- Rhaman ; parmi ces cadeaux, il y avait un exemplaire grec de . I‘ouvrage de Dioscoride sur les médicaments simples, ouvrage en grande faveur chez les Arabes qui s'occupaient de médecine. 1 Mais comme il n’y avait là personne_en état de comprendre ce p livre, Romain envoya au calife un moine nommé Nicolas, quise chargea de l'entreprise. Hasdaî, médecin israélite qui vivait alors à cette cour, prit une part active A l`explication de ce livre; mais, en même temps, selon M. Luzatlo, Hasdaî était un puis- sant personnage. Nous ne savons si Ia qualité de médecin et de littérateur ne suffisait pas pour donner à Hasdai cette inlluenceà la cour dont parle M. Luzatto (p. 12); ce qui est certain, c‘est l que sa protection s’étendait à tous les savants parmi ses coreli- · gionnaires; aussi les grammairiens Mehem-ben-Saruk et Dou- l nasch-ben-Labrat lui adressèrent-ils des dédicaces. Harizi, poète · célèbre, l`appeIle un grand prince. Digitized ny Google
�