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rsnnzrrss. 427 même du rude travail, car Rachel était bergère; elle menait paître les troupeaux de son père qui ne manquait pourtant ni de domestiques, ni d’esclaves. Nous n’insisterons pas sur ce que ces modèles vous enseignent de la modestie, de la pudeur et de cette chaste réserve si nécessaire à la femme, ces vertus étant écrites et vivement recommandées dans tous nos livres saints. Avec Ruth vous apprendrez une chose de la plus haute importance, à savoir que la bienséance et la retenue peuvent aussi bien être les compagnes de lajeune fille pauvre et malheureuse, forcée de gagner son pain par son travail et en servant les autres, que de la fille du riche qui vit sous l’aile maternelle, à l’ombre du foyer domestique. ` Avec Esther, si vous méditez bien son histoire, vous apprendrez l’indifférence et jnsqu’au mépris pour ces trésors de la vanité, dont la convoitise est souvent si fatale à la jeunesse. Sur le point de devenir la reine d’un grand peuple, conduite au palais d’Assuérus, n’ayant qu‘à faire un signe pour obtenir tout ce que le luxe oriental peut déployer de richesses et de magniiicences, voyant étaler à ses yeux ces parfums , ces bijoux, ces riches parures, ces brillants diadèmes qui rehaussent la bonté et dont la vue exerce parfois sur la femme une terrible puissance de fascination, et comme une attraction magique, Esther, nous dit la Bible, ne demanda rien de toutes ces richesses: T3’? ftvpi K`?. Elle ne demanda rien, même en allant du palais des femmes au palais du roi ; du palais des femmes, c’est-à-dire où la vanité, le désir de plaire et d’écraser ses rivales avaient eu tant de motifs d’excitation; au palais du roi, c’est-à-dire perspective si pro- pre à l’enivrer, à lui faire monter à la téte les fumées de Porgueil et des grandeurs terrestres. Mais la religion ne se home pas â vous proposer pour modéles ’ les noms que nous venons de prononcer. A côté de la Elle var- tueuse, répandant autour d’elle comme un parfum de grâce et de sainteté, elle nous montre celle dontvous devez vous garder de suivre l’exemple. Et si elle loue sans réserve la jeune Elle chez laquelle la crainte de Dieu, le sentiment 1‘!‘u·ne sainte pudeur, la volonté du travail et l’amour de la charité Pemportcnt sur les misérables préoccupations de la vanité et des frivolcsdésirs, elle blâme, elle llétrit les filles de Sion qui marchaient le cou tenll et