du progrès, un écrivain distingué, qui sait apprécier le mérite littéraire de nos coreligionnaires, et qui a méme des liaisons intimes avec quelqu’un d’entre eux.
Comment a-t-il rempli sa tâche en ce qui concerne les bienfaiteurs israélites! Comment a-t-il rendu justice â la générosité déintéressée de nos coreligionnaires? Qu’on le juge sur ses paroles: e Je n’hésiterai pas, dit-il (page 22), à te louer toi aussi, 6 n excellente Henriette Consolo—Treves, bien que tu aie: appartenu à une foi qui a cessé d`étre vraie. Ne soinmes-nous pas dans le temple de celui qui a prononcé la parabole céleste du Samaritain T ou bien ne méritera-·t—elle pas nos louanges pour une n bienfaisance aussi constante, aussi abondante, aussi universelle a que celle qui fut toujours exercée par Henriette et par son illustre famille, parce qu’elle lui était inspirée seulement par la n religion et par la pitié naturelles P Mais que dis-je naturelles? n nou pas. Elle ne pouvait étre bien loin de l‘Evangil•, cette âme qui en pratiquait si parfaitement le plus iiuportant précepte; et n nous, adorops en silence et en con/ianceles décrets de l’Eternel. A la même religion ont appartenu Joseph Terni et le savant n Marco Samuel Ghirondi, eux aussi bienfaisants dans les limites n de leur mince patrimoine. n (ll fautremarquer que M. Ghirondi était le Grand-Rabbin de la communauté israélite de Padoue, décédé le 4`janvier dernier, et dont il a été fait mention dans les Archives; homme connu pour sa piété et pour son orthodoxie. Est-ce à dessein que M. Nardi a tu cette qualité) (l) ?
Ne dirait-on pas que c’est à contre-cœur que M. Nardi octroie une petite place, dans son discours, aux testateurs israélites , et qu’il veut en quelque sorte se faire pardonner, par ses auditeurs, cette dure nécessité? Ne dirait-on pas qu’il veut que nous lui sachions gré des éloges qu’il nous donne quoique israélites ? Ne dirait-on pas qu’il supprimerait volontiers les faits qui portent atteinte àees opinions préconçues, je ne veux pas dire à ses préjugés ? Je passe sur la comparaison peu flatteuse qu’il fait de nous avec le Samaritain, et qui n’est, à tout prendre, qu’uue fleur de rhétorique.
(1) l.T¤nin¤sii§¤63•oI. au Cçuaine.