pas de lui, qu’il ne possédait que l‘art de se faire valoir, en se parant des vêtements d’autrui, en mettant toujoursà contribution les idées et les inspirations des autres.
a Ce que vous me dites là, est conforme à la vérité , répliqua notre bel esprit avec un calme imperturbable; permettez seulement, mon cher Monsieur, que je vous conte une petite fable.:
Et là-dessus il raconta ce qui suit : « Une araignée dit un jour à une abeille: Quel bruit! votre bourdonnement nous abasourdit ! et comme vous ètes malfaisinte, vos piqûres causent des douleurs atroces à bien des gens! Cependant, qu`est—ce que vous donnez aux hommes en compensation de tant de mal? un peu de miel ! Mais vous ne faites que rendre ce que vous avez dérobé aux fleurs; tandis que moi je travaille assidûment en silence, ie ne fais de mal à personne, et le tissu précieux ct ingénieux dont je gratifie le monde, est le produit de ma propre individualité; je ne recours jamais aux dons d’autrui. a
a la pauvre araignée , répond l’abeille avec une douceur angélique, il est vrai que je voltige de fleur en fleur, pour en sucer la matière suave et sucrée ; mais aussi je prodigue à l’homme le miel exquis, au goût agréable, aux vertus salutaires ; tandis que vous, vous n`ètes capable de fournir qu’une toile inutile, bonne tout au plus pour cacher votre astuce et pour y attraper..... les mouches qui cherchent à s`y abriter. n
Sanson Livr.
Directeur des écoles israélites de Soultx (Haut—Rhin);
INTOLÉRANCE D'UN SAVANT.
(Correspondance particulière des Archive: i:raéHtes*.)
Les israélites de Padoue , comme tous les autres. et peut-ètre ici à un plus haut degré qu’ailleurs, en Italie, sont extrèmement
(’) Le savant signataire de cet article a`cra devoir faire treve a de virulente chagrins domestiques pour combattre la fanatisme. ` (Da Rédacteur.)