592 .nc¤tv|s . pression de toutes les chaires opposées, enfin, la seule liberté du bien, c'est-à-dire, sa propre et exclusive domination. Mais si nous ne pouvons, ni ne voudrions méme restreindre la liberté de secouer ainsi toute pudeur et toute convenance, nous avons un devoir sacré à remplir, c’estd’opposer une véritéà chaque allégation mensongère, une liberté à chaque demande de privi- légc qui part du camp opposé ; c’est d’égaler parla science, de do- miner parla modération, de surpasser par la charité pratique ceux que chacun de nos actes honorables ne saurait manquer de blesser au cœur comme une attaque personnelle. Mais, en méme temps, que chaque prétention intolérante trouve en nous un adversaire, ne nous laissons pas séduire par les faux semblants dont elle se couvrirait, et n’autorisons pas, par une ta- cite indifférence, nos adversaires à se prévaloir de notre inaction. Si affermis que paraissent dans lesinstitutions et dans la con- · science publique nos droits primordiaux, n'oublions pas que nous vivons dans un siècle où tout peut étre contesté, où tout l'a été, où tout pourrait, à la rigueur, l’ètre impunément, à la double con- dition que la liberté de la défense soit égale à celle de l'at�que, et que les défenseurs des vrais principes ne s‘endorment point tranquillement sur leur bon droit. , Is. Gamm. . l cotvnt BABBINIQUE. l Certain savant, plein de vanité et d’amour·propre, ne trouvait beau que ce qu’il disait et écrivait lui-même. tl se pavanait avec pédanterie en société, de son originalité, de ses excentricités même (t]*1l'I). Cet homme présomptueux avait pour antagoniste naturel un célèbre plagiaire,rempli de savoir et d'éloquence, qu’on admirait partout pour sa brillante conversation, ornée de faits historiques, d’anecdotes ou de vers tirés des meilleurs auteurs 'pn. Le premier Je uarguait un jour et lui reprochait amèrement ses vols littéraires, en prétendant que tout ce qu’il débitait de beau en société n’était ` Digitized ay Google
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