inmxm. 589 peine de les voir péricliter; jamais nulle époque mieux que la nôtre n’a mérité d’étre appelée un combat sans trève. Les prétentions des ultramontains, en ce qu’elles ont de direc· tement menaçant pour la sécurité des dissidents, peuvent se ra- mener aux points suivants : ·1° Poursuivre hors de France le rappel de toutes les disposi- tions légistatives favorables à la liberté de conscience; 2** Faire imposer légalement l’interdiction de tout travail public ou privé pendant les dimanches et fêtes religieuses du ca- tholicisme; 5¤ Obtenir pour ce culte l’entière abolition de toutes les pres- criptionslégales qui arrêtent ses envahissemenls, ou restreignent son action et ses manifestations dans le sein de ses temples; 4° Renouveler de fond en comble l'instrucIion publique, et y substituer à Venseignement classique la lecture et l'explication _ des pères de l`Eglise grecque et latine, moins favorable au déve- loppementdu libre examen. Nous consacrerons à cette dernière question un article spécial dans notre prochain numéro; elle a pris des proportions si inattendues et divisé si profondément le clergé français; elle intéresse si directement les jeunes générations de non catho- liques appelés à étudier dans les établissements de l’État, qu’il convient de Fexamineràpart, et de rechercher si Penseignement classique peut nous inspirer les mêmes craintes, et si ces craintes même qu’on exprime ne sont pas ce qu’il y a de plus menaçant pour nous. Bornons-nous aujourd'h,ui aux trois premiers points. On sait que la reine d’Angleterre a publié tout récemmentune e proclamation pour interdire les processions des catholiques. A cette occasion, le Times, l`un des principaux organes de la presse anglaise, a parlé des ecclésiastiques romains en des termes d’un · dédain et d’une ironie que nous serions les premiers tentés de désapprouver. On sait qu’un des cantons suisses vient de séculariser l’instruc- tion publique et de consacrer à cette œuvre les revenus des corpo- rations religieuses. On sait tout cela et bien d'autres faits du même genre : il n’y a. ' Digitized ny Google
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