e’es¢ en cela que consiste Puttribut distinctif de la nature bunaine.
Nous sommes heureux que M. Wogne, aux lumières et à l’urbanité duquel nous nous plaisonsà rendre hommage, nous ait fourni l’occasion de citer ce remarquable pesage. ·
Un mot encore : M. Wogue en faisant sortirle scepticisme de la scolastique et celle-ci de la spéculation (lisez : de la philosophie), établit entre elles une filiation qui n‘est rien moins que conforme à l’histoire de la philosophie zon donne le nom de scolastique aux efforts tout serviles des théologiens du moyen âge, pour commenter le dogme, à la théologie mêlée de péripatétisme qui constitue jusqu‘à la renaissance ce qu’on appelle improprement philpsophie. La scolastique accepte aveuglément et le dogme et la tradition : elle ne fait que les commenter, jamais elle ne s‘élève contre eux, jamais elle n`invoque contre leurs prescriptions les armes du libre examen : si l’hérésie et le scepticisme sortent de là, elle n’en peut mais, et la faute en est à l’indomptahle besoin de liberté qui est au fend de l’àme comme de l’intelligence humaine, et qui dégénère souvent en licence.
Au contraire, la philosophie réclame dès l’abord un droit sérieux de contrôle, et n’emploie que des procédés de démonstration rationnelle : par là, elle rompt dès le principe avec toute scolastique, fille exclusive de l’autorité : et la preuve, c’est que les chefs de la philosophie moderne, ceux qui ont émancipé la pensée humaine, n’ont rien de plus pressé que de se séparer avec éclat de la scolastique, et ne se croient point de plus impérieux devoir que de la combattre à outrance.
La vérité, selon nous, dans tout ce débat, c’est que Yaccord intime mais réel des grands principes de la raison humaine avec les dogmes fondamentaux du judaïsme devait rendre etarendn, en eüet, nos docteurs les plus éminents très-favorables aux investigations philosophiques, dont les écarts se répriment facilement, dont la prescription est toujours un immense danger.
Is. Cahen.