réponds : Vous les avez vous-mêmes. Dieu connaît notre sort, mais il ne le fait point; et, prospère ou funeste, c‘est nous seuls qui en sommes les auteurs. Dieu met devant nous la vie et la mort, le bien et le mal: à nous de choisir! l‘nn et l’autre sont dans nos mains, a dit Moïse (1); I`uu et l’autre sont sur notre langue, s’écriait plus tard Salomon (2). Donc, mes frères, voulez- vous vivre`? voulez-vous être heureux? JUN, ¤"|"| fühït vtkïl *D JTD n1st’tLl Dm: (3). Vous le voyez, c’estDuvid qui vous le demande, ce n’est pas moi. Ecoutez sa réponse : TIDP1 LMD ’WD 1ïlD`l1’l ¤1LlU UPI, 21t9(4); ·Fuyez le mal, pratiquez le bien, recherchez la paix avec ardeur. »>Ainsi, soyez bons, vous serez heureux; désirez la paix et vous l’aurez. Et remarquons en passant que le même mot, JW, est dans la question etdans la réponse, désignant ici la vertu, là le bonheur; tant il est vrai que ces deux choses se confondent, et que l’une est la conséquence infaillible de l‘autre !
Mais peut-être vos cœurs, mes chers frères, protestent en secret contre mes paroles; peut-être dites-vous en vous·mémes : Notre conscience est loyale et nos intentions sont pures; nous aimons nos frères, et si nous les combattons, c’est pour les iutéréts d‘uue sainte cause. - Ah! mes amis, est·il une cause plus sainte que celle de la paix? est-il uu intérêt plus grand que celni de l’uuité`! V Quoi! parce que certains détails, à tort ou à raison, ofîusquerout l vos habitudes ou’ vos préjugés; parce que des nouveautés, intéressantes au point de vue de l’art , indilférentes à l’égard du culte, salutaires même en définitive pour l’idée religieuse, et sanctionnées d’ailleurs par votre chef spirituel, auront été introduites dans la communauté, est-ce une raison pour élever autel contre autel et déserter la grande maison du Seigneur? Ah! ne me parlez pas de vos intentions: elles sontcondamnées par leurs résultats, je dis leurs résultats actuels, et que Dieu nous préserve de leurs résultats lutursl N’invoquez pas vos croyances religieuses : l elles u’ontsouti`ertqu’une atteinte imaginaire, et c’est vous seuls, israélites dissidents, qui les compromettez par votre imprudente opposition. Qu’aujourd’hui l`orthodoxie fasse triompher ses prétentions, demain l‘hérésie fera valoir les siennes, et vous savez qu`elles sont nombreuses: car, si la vérité est une, l’erreur est multiple; bientôt l’unité d’Israël sera brisée, |’anarchie s’y installera en souveraine, et vous aurez livré à la propagande étrangère cette proie qu’elle convoite depuis si longtemps!
(I) Deutér. 30, 19a
(2) Prov. 3, |7.
(3) Pi. 34, 13. ’
(4) Ibid. t5. Conpu·e:le1’«lnnd, tr. Abbehhlheh, 19 b.