l 538 mcmvss se rendent auprès du roi Asmodée, et lui exposent qu'ils ont dé- claré l'étranger coupable, et passible de la peine de mort, en se fondant sur les principes de la loi. Asmodée leur répondit pru- demment : Suspendez jusqu’à demain le prononcé de votre juge- ment, et attendez que la nuit ait mùri vos réflexions. Parce qu’il est écrit : L’assemblée jugera, et l’assemblée délibérera, etc. (Nomb., 55, 24.) Nos sages israélites disent 1 Soyez lents dans vos jugements. C‘est ainsi que Moîse notre maître, renvoya au lendemain le jugement de celui qui avait ramassé des épis le jour du Sabbat, à cause du défaut de précision et de clarté. Les Djins approuvèrent la proposition du roi, leur souverain maître, Asmodée prit l'accusé sous sa protection et l’emmena avec lui pour la nuit, dans la crainte qu‘on ne voulut lui faire quelque mauvais parti avant que la sentence ne fût prononcée. Aussitôt il l‘interrogea surles connaissances qu’il pouvait avoir dans la Thora, A dans la Mischa. Il üt apporter le livre dela Thora, et tous les divers textes sacrés des saintes écritures, les sedarim de la Mis- chna et du Talmud, et se mit à le questionner et à l’interro- ger. Il le trouva très-versé dans la connaissance des textes et des _ commentaires, et d‘une instruction très-variée. Asmodée lui dit alors : Je vois que vous êtes un homme très—savant, aussi vous avez trouvé grâce à mes yeux. Veuillez donc maintenant me jurer que vous vous chargerez d’instruire mon fils, et que vous ~lui apprendrez tout ce que vous savez; quant à moi, je prends l’engagement de vous tirer des mains des Djins, car je sais qu’ils délibèrent maintenant pour vous mettre à mort. Dihon jura tout ce que voulut le roi, qui lui dit : Maintenant, je vais vous foumir tous lesjarguments propres à vous sauver du supplice que vous préparent les Djins. Vous leur direz donc que vous avez étu- _ , dié les lois, et que vous avez acquis beaucoup d’habileté dans leur interprétation; qu’ainsi vous voulez examiner les motifs et les raisons sur lesquels ils se fondent. Alors ils viendront devant moi et je vous sauverai. Le lendemain matin les conseil- let‘8 royaux ne manquèrent pas de se réunir et de déclarer qu’ils ne trouvaient rien qui pût militer en faveur de l`innocence du mortel accusé. Ce dernier alors prenant la parole, leur dit : J’ai fait des lois uue étude plus approfondie qu’aucun de vous, je Digitized ny Google
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