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l 3!2 ncmvns lites qui ont paru au salon, et par le peu d’importance relative de leurs œuvres: des noms déjà connus parmi nous manquent à l’appal; d‘autres n’y ont répondu que pour la forme, et aucun n’y a signé une page digne de fixer l’attention publique, ni traité de sujet israélite : cette infériorité que nous constatons avec re- gret, et cette absence de productions que nous appellerions volon- tiers nationales pour nous, ne dérivent évidemment que de préoc- cupations étrangères à I’art, et tiennent peut·ètre aux difficultés matérielles dont sont environnés plusieurs artistes méritants, dif- ficultés qu‘une protection plus assidue et plus délicate pourrait au moins alléger: nous ne cesserons d’appeler sur ce point l‘at— tention des généreux Mécènes que le judaïsme soit français, soit étranger, pourrait fournir à l’art. • Le peintre israélite le plus distingué jusqu’ici, et l'un des plus capables de fournir une carrière brillante, M. Alexandre Laemlein, l’auteur du Songe de Jacob, du Réveil d‘Adam et de la Charité, qui a reçu une médaille de troisième classe en 184t, et une autre de deuxième classe en 1845, n’a fourni cette année que deux por- traits, peints du reste avec la sévérité de dessin et la sûreté de touche magistrale qui le caractérise. Nous savons qu'une vaste composition occupe en ce moment l’éminent artiste, une de ces compositions considérables où le mysticisme artistique, le feu de Pimagination et la réflexion philosophique cherchent et souvent réussissentàse fondre harmonieusement. Nous souhaitons que dans ce tableau, qui marquera sans doute à la prochaine exposi- tion, M. Laemlein ait choisi,_non pas une pensée plus vulgaire pour sujet de son œuvre, mais une forme plus généralement ac- · cessible pour l`expression de sa pensée, et qu'une production aussi fortement mûrie soit interprétée avec une vivacité de réali- sation égale à la profondeur de la conception. · M. Emile Lévy, qui avait exposé l’an dernier un sujet p¤l‘8· ment israélite, une scène de célébration de la Pâque, n’a égale- ment, pour tout contingent, qu‘un portrait: il est probable que i le concours important auquel il se prépare a absorbé tout son temps. Deux tableaux ont été exposés par M. Eugène Fichel, l'un est _ un portrait; l‘autre, assez curieux par le choix du sujet, est inti- Digitized ny Google il