/ . 5t8 ncnrvns tiennent pas à cet exposé sommaire de la théologie, dont Joseph Albo est resté la dernière autorité. J°ai dit précédemment que la science dont nous avons à étudier l’histoire et les principaux interprètes, se distingue essentielle- ment de la Ifabbaldh ou Kabbale; mais cette dernière la côtoie par tant de points, elle a joué d'ailleurs un rôle si important dans l’histoire de la Synagogue et méme de la chrétienté, que nous ne pourrons nous dispenser de nous en occuper, quoique d'une manière succincte et purement épisodique. Les adeptes de cette doctrine la font remonter jusqu’aux patriarches Abraham ou Elé- nokh, et même jusqu`à Adam ; mais elle paraît dater de l’exil de Babylone et s’étre surtout développée sous l’int‘luence des écoles juives d’Alexandrie. La Kabbalâha un côté pratique qui la rap- proche de la magie, de la thaumaturgie, et un côté spéculatif qui lui donne un faux air de philosophie religieuse. Sous ce dernier aspect, le seul qui nous intéresse , elle se préoccupe surtout de deux thèmes : le JVURWJ ftvllb ou la théorie de la Création, et le HJJWD HUUD ou la théorie du Char céleste, c’est-à—dire de Dieu et de son gouvernement dans le monde par l’intermédiaire des substances spirituelles. Ces deux thèmes, ces deux éternels problèmes de la foi et de l'esprit humain, et dans lesquels, d‘a- près l’opinion accréditée de Maïmonide, il ne faudrait voir autre chose que la Physique et la Métaphysique, sont développés , ou plutôt compliqués de nouveaux mystères, dans deux ouvrages fon- i damentaux: le Sépher Yetsirah, qui, s'il n’est contemporain du i Talmud, ne peut lui être de beaucoup postérieur (1) , et le Zdhar, attribué par les adeptes au célèbre tanna Siméon ben-Yôchaî, mais qui n’apparait dans l’histoire littéraire que sur la fin du treizième siècle. Nous aurons à faire l‘esquisse de ces livres, des t plus notables commentaires ou critiques auxquels ils ont donné lieu, et de l`inllueuce qu’ils ont exercée sur les plus illustres chefs de la Synagogue jusque dans les temps modernes. lls appartien- nent sans doute à l'histoire de la religion, comme les productions (i) Un théologien: déji cité, Snâya, en a donné nn commentaire dont la bi- . bliothèque d’0xford posséde un manucrit; mais ce 11'est pas Pouvrage publié sans son nom au xvxe siècle. ' Digitized ny Google
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