jnnn (1), qni renferme la plllâ Bl’|Cl0DD0 ll0ID8llCl&ll1|‘8 comme des articles de foi ;‘— et le win yy, qui atteste les connaissances variées de son auteur (2), même dans le Talmud et le lli- drascb, dont il était l’adversaire.
Pour la complète intelligence de ces travaux comme de ceux de nos théologiens, il sera nécessaire d’esquisser l‘histoire des principaux philosophes arabes dont ils s’inspirèrent, tels que t Farâhi, lbu-Sîna ou Avicenne, Ghazâli, lbu-Roschd ou Aver- roës (5). Ces métaphysiciens, qui s’étaient inspirés eux-mémes des doctrines d‘Aristote tout en les moditiant, initièrent ainsi nos philosophes au péripatétisme et aux autres écoles grecques, et ceux-ci à leur tour ont eu l‘honneur de les révéler à l’Europe. Les Arabes, et après eux lesjuits, ont donc été à ce point de vue les véritables pères de la scolastique du moyen âge.
Le premier écrivain rabbanite qui, à notre connaissance, ait traité de la philosophie religieuse ou du dogme, est le gaôn Saadya ben-Joseph (4), qui écrivait au xs siècle, et que nous avons déjà rencontré dans l’liistoire‘de la halakha. Écrivain d’une fécondité étonnante, surtout si l’on songe qu’il mourut à cin- quante ans, et que la tradition lui fait composer presque tous ses ouvrages dans une retraite de sept années, Saad ya fut tour à tour, et avec un égal éclat, taliuudiste, liturgiste, littérateur, exégèts, grammairien, théologien, et l‘int’atigable adversaire du karaïsme. Malheureusement, la plupart de ses livres sont perdus ou n‘existent qu‘en rares manuscrits; mais nous avons encore sa dogmatologie, écrite en arabe comme presque tous les livres de cette époque, et traduite en hébreu, au XII° siècle, pour les juifs d‘Europe, par Yehouda ben-Schaoul lbn-Tibbôn, sous le titre : 1’l't17’tït1 l’1'•J’tD§tTt, cc les croyances et les opinions. o Dans
? (l) Rédigé en prose rimée hébraïque par Ychouda Ha-Abel Ha-Dassi (on Edessi), un i2• siècle. (2) Aaron heu-Elie, de Nieomédie (l4• siécle). Le Gan-Eden de cet auteur est le SchouIchan·Arouch du knraîsme. (3) M. Munk p publié d‘excellent.s articles sur les métnphysiciens arabes et sur les théologiens juifs du moyeu Age, dans le Dictionnaire des sciences philo- sopüques, dirigé par M. Franck. ’ (6) Né en 892, Ã Fayyoum (?¤1|1tQ) dans la moyenne Egypte. Digitized ny Google
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