MO ncumzs INSTRUCTION PUBLIQUE. —_ 4 DISCOURS D’0UVER'l‘UKE DU COURS DE THÉOLOGIEI PROFESSÉ A L’ÉCOLE CENTRALE RABBINIQUE, PAR I. L. WOGUIL 4 · (Suite et ün). ' ° (Voy. ne de mai, p. 622). ` Ce sont ces memes théologiens, ou plutôt ces pères et ces fon- dateurs de la théologie juive, qui vont désormais nous occuper. Mais nous aurons auparavant à jeter un coùp d’œil sur les tra- vaux si remarquables, non comme autorité synagogale, mais comme intluence philostpphique , des écrivains du karaîsme. · Fondé par Anan‘ ben-David vers le milieu du huitième siècle, le karaïsme, qui nous est déjà apparu dans l’histoire de la halakba, s‘est produit de prime abord comme un schisme, comme une pro- testation contre la Synagogue établie, et, dès lors, il ne peut jouer, dans l’histoire de cette dernière, qu’un rôle épisodique. Mais en · proclament le principe du libre examen et du rationalisme , qui, , livré à lui-mème, devait les conduire , comme plus tard les pro- testants, à des écarts, àdes variations, à des divergences de toute nature, les docteurs karaïtes ont eu [le mérite de provoquer au sein du rabbanisme un travail intellectuel analogue, et de frayer la voie à cette multitude d`excellents esprits qui s‘appliquèrent à épurer, à raisonner les croyances traditionnelles souvent confu- ses ou mal définies, et à les asseoir désormais sur des bases inat— 1 taquables. Les productions théologiques du karaïsme paraissent avoir été nombreuses; la plupart sont perdues aujourd’hui. Je citerai _ comme les plus importantes: — Le Hokammès YDPDH (1), que nous ne connaissons plus que par des citations; — le l72¤t£ ,(I) Ecrit en arabe, au Ix• siècle, par David Ben-Mervln le Proaélyte. Digitized ny Google
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