rsniuns. 289 les principes de Part, exclu qu'il était de tout enseignement régu- lier. Aussi les mêmes airs traditionnels (Hazanoth) exécutés de- puis la Seine jusqu'à la mer Baltique, devaient·ils étre modifiés selon le goût , ou plutôt le caprice des exécutants. Il y a eu dans ces derniers temps, et il y en a encore, à ce que l'on nous assure, des hazanim fort habiles, qui ont perfectionné leur art au point de satisfaire à la fois l’oreille de l‘hébraîsant qui aime à trouver dans le chant la traduction de la prière, et répondre à l’exigence de l’art, porté si loin par les compositeurs de nos jours, en tète desquels la synagogue compte, avec orgueil, Meyerbeer et Halevy. Nous avons appris, dans la maison paternelle et auprès de nos amis, à honorer la mémoire du plus grand hazan des temps mo- demes, M. Lovy, mort à Paris en 1856. La voix publique nomme aussi avec distinction M. Loewe, hazan à Strasbourg. Mais en France, on n'avait pas encore écrit ces airs qui ont fait les déli- ces de nos pères , et qui, sur la génération israélite actuelle, exercent toujours une si puissante intluence et excitent le senti- ment religieux. Les recueils de ce genre du Hazan Sulzer, de · Vienne, et celui de Cohn, de Munich, sont presque inconnus parmi nous, ou au moins très·peu répandus. Remercions donc, avant tout, M. Naumbourg d‘avoir consa- cré ses veilles à un travail aussi aride et aussi peu fructueux que celui de réunir les mélodies traditionnelles de la synagogue. ll est un fait malheureusement trop avéré, mais qui donne beaucoup à rétléchir, c’est l‘accueil fait généralement aux com- positions sérieuses, et particulièrement à la musique sacrée. A une autre occasion, nous examinerons les causes qui ont pu amener cette indilïérence presque complète et les moyens de la combattre; nous aurons aussi à voir jusqu’à quel point les com- t positions, pour le chant synagogal, doivent être modifiées là où l'orgue accompagne le chant. 0ccupons·nous aujourd‘hui de l‘ouvrage de M. Naumbourg. Parmi les morceaux de ce nouveau recueil on en remarque . trois d‘une très·belle facture de M. Halevy, surtout le troisième, n° 500, que l'auteur a traité avec une prédilection particulière, en y joignant un accompagnement d’orgue et de harpe; puis un . Digitized ny Google
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