l8lLIl.I'lII· 945 ls rendres complète. ·· « frères, en venant souvent dans ce lien salnt. Quel- que soit l’scte religieux que vous vlendrea accomplir dans cette matson ds Dleu, rappeler.-vous qu’il doit toujours étre accompagné du plus profond recueillement et que la plus profonds attentlon dott présider A tous vos exercices de piété. Le culte extérieur, vous le savez, est l'expresston lndh· pensable du culte tntérteur; ll est nécessaire A la rellglon comme le pain est nécessaire au corps et le sang et la vie. ll faut donc lut imprimer ce cachet de grandeur et de dignité qui convlent A l’lnterprétatlon du plus noble sen- timent ds l’homme. Restons tldèles à notre fol, ttdèlcs A nos principes et montrons A tous, par notre conduite et par nos actions, que cette fol et ces principes ne s'opposent pas A ce qul est beau, A ce qui est grand, A ce qui est noble ! Out, mes chers freres, ll faut que ce temple tsrséllte, placé dans la plus belle cité du monde , devienne aussl le premier temple du monde, par la grandeur de ses cérémonies, par la foi éclairée de ses vlslteurs, par la con- duite surtout de ceux qui le fréquentent; il faut que notre communauté ob- ‘ tlsnne enttn la place qu’elle n’a pas encore et qu’ells dolt avoir, la première parmi toutes les communautés. Alors ce temple fera notre gloire et notre honneur , alors il deviendra une source d'eau vive oh iront se désaltérer tous ceux qui ont soif de religion, alors pourra s’appltquer A notre œuvre cette belle parole du prophète : s Le glosïe du second temple rstrpousrn cells du premier. a ]'lUIt'lîTD ]'t'l|'INH l'l’2îT 'ITJD |‘W‘l’ ')'|'lJ ` Nos ancêtres, mes frères, n’avaient pas besoin de ees temples majestueux, de ces moyens extérieurs pour éveiller le sentiment religieux. Dieu étalt leur seule consolation, leur seul refuge.Vous connalsses le spectacle qu’otl’rlt le monde pendant près de dlx-huit siècles, pendant toute cette époque cré- pusculaire qu’on appelle le moyen age. On vlt toutes les nations de la terre, rivales entre elles, se donner la main pour torturer les restes d'un malheu- reux peuple. Je ne veux pas, mes frères, vous rappeler toutes les persécu- tions qul ont été exercées contre nos ancêtres, non, je ne veux pas retracer sous vos yeux ce triste tableau, car je cralndrals de blesser nos concitoyens qui anlstent A cette fete, et qui ont été élevés, je le sais, dans d'autres prin- el pes, qul ont été nourris d'autres doctrines, je ne veux pas leur rappeler des souvenlrs qu'ils déplorent avec nous. Repoussés par la société, et ne pouvant s'attacher A une terre d’où on les cbassalt le lendemain, nos pères se sont réfugiés dans leur substance intérieure ; lls se sont armés de Moïse, ds Il , loi et de ses souvenirs ; lls ont refoulé toute leur existence dans l’esprlt relt· glenx pour y puiser des consolatlons; ils ont passé atnsl au mllleu des na- ~ tions. les détlant toutes, tant qu’elles sont, de venir soulller leur tombe, et ‘ lis ont prouvé, par cette marche victorieuse A travers les luttes et les périls, tout ce qu’ll y a d'éternellsment vral dans notre religion. Dans ces moments de malheur, chaque maison était une maison de Dieu oh les parents rem- plhatsnt un vérltsbls sacerdoce. Dans ls temple. quel qu'tl t'ût,' tls épan- I Digiiized ny Google
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