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(3) Id. ibid,

doit être de 8000 ans. L'opinion de quelques anciens rabbins était, au contraire, que le monde doit durer 7000 ans, et que le septième millénaire serait le règne du Messie. Cette opinion fut adoptée aussi par les anciens Pères de l'Église et par Mahomet.

L'ère de Constantinople ne paraît pas être celle adoptée par tous les Falashas, car les savants Falashas, dans leurs réponses, font coïncider l'année 1848 avec i'an du monde 6840 (I). Cela nous ramène à un calcul bien différent, tant de celui des Grecs que de celui des Juifs; car il établit entre la création du monde et le commencement de l'ère vulgaire une époque de 499Z ans au lieu de 5500 ou 3760. Mais j'ignore d'où les Falashas ont pu tirer cette ère.

Dans un manuscrit éthiopien écrit en giiz, qui contient un ouvrage nommé Hair, et qui a été traduit de l'arabe, le traducteur abyssin a placé à la fin de l'ouvrage la date de sa traduction, d'après plusieurs ères entre lesquelles on trouve: a 1571 après la » naissance du Christ, 7071 des Coptes et 6042 des Hébreux (2). » En partant du 1571 et en soustrayant ce nombre du 7071, qui est donné comme la date des Coptes, on obtient pour reste 5500, ce qui prouve que cette ère des Coptes est la même que celle que suivent les chrétiens d'Abyssinie; en soustrayant de même 1571 de 6642, qui est donné comme l'ère des Hébreux (probablement d'Abyssinie), il nous reste 5071, date qui ne diffère que de 79 ans de celle des Falashas, qui est 4992.

Messie.

Les Falashas attendent, comme tous les autres juifs, un Messie qui doit sortir de la famille de David, et qu'ils appellent Téodros. o Téodros, disent les savants Falashas dans leur neuvième réponse, est notre Messie, il doit être fils de David et naîtra dans le » pays nommé Azzaf, prèsdel'Euphrate, à une journée et demie de Jérusalem. Ses ancêtres quittèrent Sion au temps de Salmanazar. »

Nous ne nous arrêterons pas à relever les erreurs historiques et géographiques qu'il y a dans ces mots; elles ressortent clairement d'elles-mêmes.

Ci) Réponses, p. 9. (2) Rappell, Reisc in Abyuinica, t. ii. p. 408-9.