‘ 18 . ncntvls suivant le mouvement tie sa conscience 'ct conformément aux traditions séculaires transmises d'âge en âge; les habitudes de l'cnlZtuce prennent facilement racine dans le coeur. Sous ce rap- port, les institutions primaires, particulières à chaque commu- nion, suivant la loi du 15 mars 1850, sont non-settletnent utiles, mais indispensables, là du moins où Vagglomération des popula- tions de sectes diverses permet la séparation. En ellet, les jout·s lériés n'étant pas les mêmes chez les israéli- tes que pottr la majorité, il résulterait, par la fusion, des lacunes dans Venseignemeut, conséquences naturelles de leurs fréquentes absences. D'uu autre côté, quelle que soit la divergence des opinions sur le plan de l‘instruction religieuse, tout le monde est in peu près d'accord que ce plan doit être fondé sur Vintelligeucc du texte sacré, si l’on ne veut pas élever des automates. l/hébreu est la langue de la loi, la langue de l’histoire nationale, la langue des sublimes exhortations de nos prophètes, des conseils de la sagesse inspirée, la langue de la prière. On a comparé avec rai- son cette langue originale de la Bible à une vieille mère dont l’âge n`a t·ien fait perdre à la fraicheur, à la beauté ni aux cbar· mes de la jeunesse. Or, c’est précisément l’hébreu, considéré comme partie intégrante dc la religion, c‘est l`hébren qui a. tou- jours été l‘arcane inaccessible à la plupart des écoles publiques isruélites. L'ortlonnance du 25 mars 1844 s'occupe beaucoup des con- sistoires, des rabbins, des ministres ofliciants, dtt mohel et du schohet, et pas nn mot des fonctions importantes à l'intérét mo- ral de la jeune génération. Ce qui ferait supposer qu'à l‘époque de la promulgation de cette ordonnance, les écoles publiques is- raélites étaient tellement organisées dans toutes parties de la France, qu'clles ne laissaient rien à prévoir, à prévenir ni à dé- sirer, et que le passé serait la meilleure garantie de l’avenir. Ainsi il faut de longues épreuves, de fréquents examens, ttn renouvellement périotlique de diplôme, pour tuer un poulet, tandis que des hommes sans caractère, sans capacités infestent nos campagnes pour y faire impunément ttn massacre moral des innocents. ll est vrai que l’artic|e 56 de l'ordonnance statue que les rab- bins ont, sous l'autorité des consistoires, la surveillance et la di- rection de Vinstruclion religieuse dans les écoles israéliles, mais à délaut de programme étnanant de l'autorité religieuse supé- rieuro, si l`on demande à dix rabbins en quoi consiste cette in- struction, on peut être sur d'obtenir dix réponses dilîérentesz l’un dira que le catéchisme n’est qu'une vétille, que notre caté- chisme à nous, c‘est le Pentateuque; l'autre soutiendra que le
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