nutuus; 17 ' INSTRUCTION PUBLIQUE. GONSIDÈIATIONS SUB L’ÉDU(IA'I'ION IELIGIIUSB GIE! LES ISBAÉLITBS ANCIENS BT IODBIINBS. Suite (I). · Tel fut l'état de l'instruction chez les israélites allemands de France , lomqu'en i8l8, les consistoires stimulés par l’autorité, parle concours des sociétés pour l'instruction élémentaire, par les plaintes des amis de l’enfance et par les efforts réunis des hommes de bien, songèrent enlin à nous donner le simulacre de ce qui existait déjà depuis tant d’années à Kœnigsberg, à Berlin, à Prague, à Francfort, à Seezen, etc., etc. Dans tous les siéges eonsistoriaux, furent ouvertes des écoles primaires pour les deux sexes, et dusseut·elles n’avoir produit d`autres résultats que d’arracher la jeunesse àl'oisiveté, au vagabondage ou aux autres ' ténébreux de l’ignorance, elles auraient déjà rendu asses de ser- vices; mais il faut leur accorder cette justice, qu'el|es répondent de la manière la plus satisfaisante au degré d’instruction exigé par la loi sur l’enseignement primaire : ainsi la lettre du cat - t chisme, la grammaire et l'orthographe française, la calligraphie, Faritbmétique, Ptlistoire sainte et les premières notions de géo- graphie y sont enseignées avec un remarquable succès et dépo- • sent du zèle de ces instituteurs consciencieux, qui sont ii la foi; les maîtres et les amis de cette jeunesse qu'ils dirigent avec une bonté et une douceur dignes d’é|oge. Mais peut-on se demander pourquoi avoir ouvert des écoles spéciales israélites, sous le régime de l`ordonnance royale du 17 février 18l5, lorsque les écoles primaires publiques étaient ouvertes indistinctement aux enl`ants de croyances différentes, et sous toute réserve de Penseignement du catéchisme, ne valait-il pas mieux faire donner la même éducation civile, sous le même toit, aux enfants des divers cultes, ce qui eût eu l'inappréciable avantage d'une fusion propre à éteindre toutes les préventions résultant de l’isolement; à confondre les mœurs, le langage, les habitudes particulières et insolites, à faire contracter enlin ces _ liaisons de l‘enfance qui souvent s'étendent à la vie entière? Ici la réponse est très·simple : ll importe à la société à ce que chacun de ses membres puisse pratiquer ses devoirs religieux (1) Voyez N• du 15 déesnbre, pr 652.
Page:Archives israelites 13.djvu/21
Cette page n’a pas encore été corrigée