t I IM ncmvxs sur la Méditerranée et faits captifs par un amiral on un corsaire d’Abd·er-Rachman (Abdérame) llf, apportèrent les trésors dela tradition talmudique dans les contrées où on les débarqua comme esc|aves·:` l’un, R. Schemarya, devient premier docteur de la t loi au Vieux-Caire; l’autre, R. Mdsehé, conduit à Cordoue avec son fils R. Chanokh, y est nommé dayyâne; le dernier, R. Chou- , sehïel, vendu et racheté sur la côte de Tunis, arrive à Kairawân et y est proclamé chef de la synagogue (1). Avec ces illustres émi- grés, la scolastique du Talmud est transplantée d’0rient en Occi- dent; l’Europe etl'Afrique, émancipées de la suzeraineté des Rabyloniens, exploitent et fertilisent, dans des écoles indépen- ilantes, le vaste champ de la Halakha, et l’Espagne notamment l’enrichit par la méthode scientifique qu‘el|e a puisée dans la philosophie grecque et arabe. ` Sous l'intluence de cet esprit philosophique, l’école hispan0· africaine commence à régulariser l’étude de la Halakha, et elle . aspire à substituer aux discussions éparses, multiples, irréguliè- res du Talmud, un code systématique et définitif. Nous tâcherons de faire l'histoire des hommes et de leurs écrits. Après avoir parcouru les travaux moins importants de R. Nisstm et de R. Cha~ nanél, celui-ci fils et tous deux successeurs de R. Chouschîel ; les l't'tDl7H de R. Isaac Ben-Gayyat ; l’intéressant 'I1¤l7l'lF1 MJU de R. Samuel Ha-Naghld, etc., nous nous arréterons plus long- temps snr le vaste compendinm d‘lsaac de Fez ou Rabbènou YitschakAl·Fdssi (2), qui écrivait dans le xr• siècle, et qui non- ' seulement résu me toutes les discussions talmudiques d`une applica- tion usuelle, mais en fixe pour ainsi dire la jurisprudence en for- inulant sur chaque point la Halakha. Cet ouvrage, parti d'un coin del’Espagne, entbientôt dans le Judaisme entier un retentissement immense et mérité, et il est encore aujourd`hui, vous le savez, une de nos autorités les plus considérables. Recueilli par lui et formé par les leçons de ce grand maître, . Joseph Bendlligasch ou Mégas (UND [3 ’"î), son élève de prédi- (I) 1DU DTI? 7J*R Yytjîm, Abr. ben·David, Sépher ha-Kaéé. (2) IOI3-U03, sudcesscnrde Ben~Gnyyat au siège rubbiniquc de Lucette ou Eliuna (roy. deCord0ne).
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