(40 nctttvns vérance du bien, qu’aucune considération personnelle n'arréte, que rien ne fait dévier, les améliorations progressives que récla- ment à grands cris les hommes sérieux de notre culte. Elle pour- suivra, dans le cercle de ses facultés, la mise en pratique des ré- formes sages et circonspectes que la raison, éclairée par la saine piété, appelle au secours d`un état de choses suranuné et qui, quoi qu`on dise, a engendré fatalement la négation religieuse de notre époque... - Négation religieuse, c‘est peut-être un paradoxe. Mais peut·0n dénommer autrement cette dissolution Ilagrante des principes moraux recouverte d’une exagération forcée dans les formœ du culte? C‘est ce qui a fait dire à un contemporain célèbre : a Qu'on I peut prendre une grande leçon d`immoralité en étudiant l’histoire de notre siècle... » Cependant, notre administration centrale, si digne de sa haute mission, ne reste point impassible devant les faits qui s`accom· plisscnt autour d`elle. Dans son nouveau projet d‘ordonnauoe, elle paraît vouloir créer une hiérarchie religieuse complète, qui, placée en quelque sorte sous ses inspirations et dépendant de l'é- lément laïque, donnera à tous l`impu|sion généreuse qu'elle pui- sera au contact de la société; non pas de cette société fardée que nous ont façonné les fanatiques; mais de la société qui marche toujours en avant; qui vit de la vie du mouvement intellectuel et du progrès incessant du ilot de la rénovation. Le vieil esprit rahbinique a fait son temps. Nul ne peut con- eevoir|’audacieuse idée de le faire revivre parmi nous. Si, par in- tervalle, il retrouvc çà et là, quelques apologistes isolés, l`opinion publique souflie tout aussitôt sur ces fantômes d’une époque morte sans héritiers. Au reste, nous nous sommes souvent demandé, pourquoi ces · ·qualilications schismatiques de rétrogradcs et de réformistes ? Franchement , on peut dire que ces distinctions n‘existent plus qu‘à l’état de souvenir et sontdictées par la force de l’ha· r bitude. On doit laisser à chacun l`innocente satisfaction de se supposer plus puritain que son voisin. ll y a quelque chose au·dessus de tout ceci, o’est qu'i| est impossible de résister au courant des Digitized ny Google
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