120 nnmvra tombée en 89 , qui `, suivant l'orateur catholique , marchait di- rectement à la pratique de toutes les libertés modernes quand la révolution l’en est venue détoumer violemment, c’est le pa- négyrique déguisé d’une société où le Catholicisme absorbait on écrasait tous les développements de la pensée religieuse et ci- vile : ce réquisitoire dirigé contre la Constituante, l’est contre la société nouvelle qui est sortie dejses immortelles déclarations et de ses admirables institutions. Veut—on savoirau juste si, nous autres dissidents, nous avons à intervenir dans la querelle que le Catholicisme soulève entre la société du xxxe siècle et ce qu’on est convenu d‘appeler l'ancien régime ? Croit-on devoir nous demander à quel titre ce Recueil et ses adhérents prétendent dire leur mot dans cette même que- relle 1 Rien de plus facile à dire et à démontrer. Notre génération et celle qui l’a immédiatement précédée, la dernière qui a senti encore les lourdes entraves de l'esclavage et assisté à la transition, comme à la naissance de la liberté reli- gieuse, la première qui est née et a grandi sousle souflle embau- mé de lalibre conscience, toutesdeux ont cru comme un dogme et I se sont répété I'une àl'autre que c’est de 89 que date leur émanci- pation zen rendant à Louis XVI pour ses aspirations à la toléranceet ·à Malesherbes pourses vertueuses et pures intentions le témoignage qui leur est dù, nous nous sommes plu à dater des assemblées ·nationales de la lin du dernier siècle l'ère de notre régénération sociale et civile; il nous semblait que l'ancienne société qui avait consacré de si monstrueux abus, brûlé, pillé et séquestré tant de ·fois nos ancêtres, entin, érigé l‘intolérunce en principe de gouverne- , ment, était mal propre à se désavouer elle-mème, à inaugurer une ère de justice réciproque et d’impartiale équité : nous n'exami— nerons point si, sous les rapports sociaux, politique et judiciai- re , les errements suivis par l'ancienne société ne sont pas le contrepied des errcmentsnctuels , si, pour modifier si profondé- ment le régime dela souveraineté, de la famille et dela propriété, il n’était pas absolument indispensable d'agir d’une manière profonde, radicale, irrévocable, sur la constitution générale de la société; nous nous bornerons au point de vue religieux. Jnsqu’à la tin du xvu1° siècle, les dissidents , c’est-a-dire les A Digitized ny Google
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