isnmxrxs. ill sonnalité de l`individu, montrer que c'est elle surtout qu’il faut — fortiiier et aguerrir, réduire à sa juste valeur cette éducation pu- rement mécanique, qui ne considère le jeune homme que comme une espèce d’automate qu’il ne s‘agit que de monter. Les trois études historiques qui terminent ces idées sur l’Édu· cation eu sont la contre-épreuve demandée au passé : comme le fait remarquer M. Guizot (p. 360) , ce n'est pas Rabelais qu’on ïattendraità voir cité en pareille matière, ce n'est pas non plus le Tasse dont l`auteur analyse un dialogue peu connu, intitulé le Père Je Famille, du méme nom que Ie drame de Di- derot qui, lui aussi, est une grave lecon d’éducation donnée non à l’usage de ceux qui d`ordinaire la reçoivent, mais surtout à l'u~ sage des pères qui la donnent. Au contraire, le nom de Michel Montaigne vient naturellement à l’esprit quand on s’occupe de ces matières : Montaigne a vu net- tement les inconvénients de la fausse et puérile éducation que, de son temps, on donnait à la jeunesse: c’est à des femmes qu’il adresse les chapitres où il propose, à cet égard, les innovations que son bon sens lui suggère; c’est surtout la raison, le caractère de l’élève qu’il veut perfectionner; c’est à ce but qu’il croit devoir tout subordonner. ll s’inquiète peu d’ai|leurs de cultiver et de développer la sensibilité de l’enfant : c’est à la justice qu’il veut le former! Nous nous arrêtons dans l’analyse et dans Fappréciation. Si nous avons bien fait connaitre la substance du livre de M. Guizot, l‘esprit qui l'inspire et le but qu’il se poursuit à travers la variété des sujets qu’il traite, notre tâche est accomplie : défendre la so- ciété par le maintien des grandes croyances morales qui la con- stituent et des institutions dans lesquelles ces croyances se reflè- tent, c’est là la pensée qui nous semble résumer ce qu’il y a de meilleur et de vraiment élevé dans ce beau livre. Sur ce terrain, et à part les dissidences d‘ailleurs graves que peut soulever l’ap· plication de ce plan, les hommes de bien de tous les cultes et de tous les partis doivent lui donner la main; les âmes qui se sont , formées aux leçons de la philosophie et de l’histoire, doivent sym. pathiser avec la sienne. Nou:. nous sommes cru le droit d’expri- mer ici à cet égard et nos réserves et notre sincère admiration. , ls. Cmm. ‘ Digitized ny Google
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