H0 ncmvis son propre exemple, que les philosophes n'0nt pas tort d’allsr, · ` là comme ailleurs, au-delà des croyances instinctives du vulgaire, et qu’ils y peuvent réussir. La troisième catégorie, qui a trait à l’Éducatien, contient deux sortes de morceaux, les uns où l'auteur expoœ ses propres idées, les autres où il rend compte des idées de quelques écrivains émi- nents sur le même sujet : ici, la critique n’a plus guère lieu de s'exercer: tout ce qu’on peut dire de juste et d‘exact sur l’Edu· cation, après les illustres penseurs qui en ont traité spécialement, Xenophon, Locke, J.-J. Rousseau, Niemeyer, etc., M. Guitot l'a dit: tout ce qu’on peut donner de règles générales sur un des sujets qui, peut·étre, en comportent le moins, il les donne, et l`on croit sentir dans ses pages comme l'écho touchant d’une personne chérie qui n’était pas seulement la compagne de sa fortune et de sa vie, mais qui l'était de son intelligence et de ses hautes médi- tations : il considère l’éducation sous ses deux aspects princi- paux, soit comme l'ensemble des leçons que, durant tout le cours de sa vie, l’homme reçoit ou des événements ou des hommes, soit comme l’ensemble des pratiques, des vues et des règles qui doivent présider à la formation du cœur et de l'intelligence de l’homme encore enfant ou adolescent. Il examine le premier de ces deux points de vue dans un Étude sur l’éducatr'on progressive pendant le cours de la vic inspirée par un très·remarquable ouvrage de madame Necker de Saussure, portant le méme titre : l’auteur insiste avec grande raison sur le rôle que la religion joue dans cette Éducation , mais il rabaisse trop, ànotre sens, celui de la philosophie, et n‘a pas peut-être suf- tlsamment indiqué l`elIet salutaire, et auquel rien ne peut sup- pléer, que produit une connaissance exacte de nos facultés et de leurs règles et conditions naturelles. En traitant de l'éducation de lajeunesse, Panteur insiste prin- cipalement sur les inégalités naturelles des esprits et des caractè- res comme danger, et sur Pémulation comme moyen : nous ai- mons à le voir réfuter encore une fois le déplorable et honteux sophisme qui attribue à l’instruction une inluence délétère sur la moralité, et rendre justice aux estimahles travaux de la philosophie écossaise sur le sujet qu'il traite: notre aimons surtout à lai soir insister, dans l’Éducation , sur'le rôle de la volonté et de la per-
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