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Dans ce cas, les nouvelles lignes avaient une intensité presqu’égale entre elles (mais cependant plus petite que l’intensité de la ligne primitive qui correspondait à une unique étincelle). Il est évident qu’il s’agissait dans ce cas d’étincelles partielles (voir fig. 3). On appelle partielles, les étincelles produites lorsque le courant primaire est trop élevé. Les nombreuses décharges empêchent la désionisation de la distance explosive et se font à une tension inférieure ; de là apparaissent sur le disque des traits lumineux d’intensité plus faible, correspondant aux étincelles partielles. Les traits qui leur correspondent sont espacés et séparés par plusieurs lignes faibles (voir fig. 3). Remarquons en passant que le disque était un excellent appareil de contrôle pour vérifier la régularité des décharges.

Dans ces mesures, le nombre d’étincelles était de 50 (1 pour 2 alternances). Dans ce cas, sur les 6 groupes des lignes faibles (vitesse du moteur 1000 tours/min.), 3 seulement comprenaient en alternant, une raie de grande intensité.

L’ampèremètre thermique (Hartmann & Braun) à haute fréquence, inséré dans le circuit de l’étincelle constitue le second moyen de contrôle[1]. Il m’a permis d’éliminer une importante cause d’erreur. En effet, on attribue, dans divers travaux, les mauvais résultats des mesures du décrément à réchauffement des électrodes ; mais je n’ai trouvé nulle part des moyens d’élimination complète de ce phénomène. En installant un soufflage assez fort (qui d’ailleurs était nécessaire pour que les décharges ne deviennent pas inactives par formation d’arc, j’ai pu me convaincre que l’ampèremètre indiquait toujours la même valeur, quelle que soit la durée du passage du courant. Sans soufflage, le courant diminue de 20-25 % après une minute[2]. Il faut encore remarquer que l’aiguille de l’ampèremètre oscillait toujours un peu, la période et le décalage du courant de la ville n’étant pas constants et le courant à haute fréquence, peut-être pas tout à fait quasi-stationnaire. L’ampèremètre ne

  1. On a pu voir tout de suite, par exemple, l’impossibilité des décharges régulières avec des électrodes de laiton.
  2. Macku signale la même difficulté (observée du circuit de mesure),

    Macku Ann. der Physik, 34 p. 957, (1911).