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bée à zéro. Partant de cette supposition, il fait l’intégration des équations qu’il obtient et trouve deux résultats particuliers : 1o La somme des décréments diminue continuellement à partir du sommet de la courbe de résonance. 2o La somme des décréments décroît à partir du sommet et présente un minimum au milieu de la branche de la courbe. Dans ces deux cas, le décrément trouvé par l’emploi des hypothèses de Bjerkness est plus grand que le décrément réel ; il peut lui être égal dans le cas du minimum (milieu de la branche).

Mackù fait encore une seconde supposition et développe les calculs pour le cas où le décrément du secondaire est égal au décrément primaire (ordinairement, on tâche, au contraire, de rendre relativement petit par rapport à ) et l’on trouve une courbe de résonance qui ne présente aucune déformation, pourvu que l’étouffement ne se produise qu’à partir du moment où l’amplitude du potentiel n’est plus que 7 % de sa valeur primitive. Mackù vérifie sa théorie par des expériences et les trouve en parfait accord.

Remarquons cependant que Mackù suppose une décroissance exponentielle des amplitudes et un décrément constant. Or, mon exposé[1] tend à établir que la décroissance est linéaire et de plus que le décrément ne reste pas constant (Heydweiller). De plus, dans le cas où les décréments sont égaux et les deux circuits légèrement désaccordés, on sait, d’après la théorie de Bjerkness, que l’amplitude de la vibration qui se produit dans le résonateur varie périodiquement en décroissant selon une loi exponentielle et que l’allure de ces oscillations est analogue à celle des battements acoustiques[2]. Le bon résultat des expériences de Mackù pourrait donc provenir de ce qu’il se trouvait dans ces conditions. Mentionnons encore que la courbe de résonance dans le circuit excité par choc n’est pas déformée. Dans ce cas, il s’agit aussi de battements.

  1. Voir plus loin, p. 63.
  2. C. Tissot. Les oscillations électriques, p. 382, Paris (1910).