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Les sels : et ont été étudiés au moyen du premier four ; et au moyen du second, tandis que le troisième four a servi pour les composés : , et .

Certaines raisons, exposées plus bas, m’ont amené à me servir d’une atmosphère inerte d’azote pour l’investigation du sesquioxyde de chrome. Toutes les dispositions s’y rapportant ayant été prises, j’ai conservé l’atmosphère d’azote pour l’étude du sulfate et du protoxyde de manganèse. Un courant lent d’azote de bombe entrait par un petit tube en porcelaine dans le four, en son point le plus élevé. Au préalable, le gaz était purifié à froid et complètement séché. À cette fin, il traversait une solution absorbante[1] qui retenait l’oxygène par la formation d’oxyde de cuivre ammoniacal. L’oxygène était suffisamment absorbé par trois flacons en série contenant cette solution. Avant de s’écouler dans le four, l’azote était encore conduit dans un flacon contenant de l’ammoniaque, dans deux flacons remplis de chlorure de calcium et dans un dernier contenant de l’acide sulfurique concentré.

Mesure des températures.

Couple thermo-électrique. — Vu les petites dimensions de l’enceinte du four, il était indiqué de mesurer les températures au moyen d’une force électromotrice thermoélectrique. La limite supérieure de 600° cgr. pour les températures à mesurer, permet de bénéficier de la grande sensibilité du couple argent-constantan. Pour le couple employé, la sensibilité commençaitpar 40 microvolts par degré, à la température ambiante, et atteignait 60 microvolts par degré à la température de 550°.

Les fils du couple mesuraient trois mètres de long et 0,3 mm de diamètre. Afin de parer aux défauts d’homogénéité, j’ai recuit les fils avant l’étalonnement, en y faisant passer un courant électrique les portant au rouge sombre, visible dans une salle médiocrement éclairée. En chauffant ensuite, à titre d’essai, différentes parties du couple, j’ai vérifié que la force électromo-

  1. La préparation de la solution absorbante a été décrite par A. Carrard. Thèse, Zurich, 1916, p. 41.