ACIER. 323
La planche étant convenablement décapée, on grave dessus les sujets les plus délicats. Les tailles peuvent être assez profondes , puisque l’épaisseur dé carbonisée doit être égale à trois fois la profondeur de la gravure.
Pour recarboniser ces planches, ou les convertir en acier capable d’être trempé , on prend une quan tité suffisante de cuir que l’on convertit en charbon , et qu’on réduit ensuite en poudre fine. On prend alors un creuset en fonte assez grand pour contenir la pièce qu’on veut recarboniser, de manière à laisser entre elle et les parois du creuset l’espace d’un pouce environ ; on remplit ce creuset de charbon de cuir pulvérisé , et après avoir fermé avec un couvercle qui s’ajuste exactement dessus, on le met dans un four neau semblable à ceux dont on se sert pour fondre le cuivre ; on augmente graduellement la chaleur jusqu’à ce qu’elle soit au-delà du rouge , et on la maintient à ce degré jusqu’à ce que le charbon ne donne plus de fumée. Alors on ôte le couvercle, et on plonge la pièce d’acier dans le charbon, ayant soin de la placer autant que possible au milieu, de manière qu’elle rencontre de tous les côtés un lit de charbon également épais. On replace alors le cou vercle, et on expose le creuset au degré de chaleur indiqué, pendant trois à cinq heures, suivant l’épais seur de la pièce.
Lorsque l’acier a été exposé assez long-temps au feu, on le retire du creuset, et on le plonge verti calement dans de l’eau froide. Quand l’acier est
