le monde ! Ma sœur, à son heure dernière, me les a confiés et m’a dit : » Au revoir, Ursule ! » Je ne la reverrais pas, si je ne remplissais pas mes devoirs.
« Je vous ai bien aimé ! je vous aimerai toujours ; ma vie ne sera plus qu’un souvenir de vous. Vous avez été bon, généreux ; mais, hélas ! nous sommes trop pauvres pour nous marier ; je l’ai compris hier !… Adieu — il faut bien du courage pour écrire ce mot-là ! J’espère que votre vie sera douce. Une autre femme, plus heureuse que moi, vous aimera — cela est si facile de vous aimer ! Pourtant, n’oubliez jamais tout à fait la pauvre Ursule. Adieu, mon ami. — Ah ! je savais bien, moi, que je ne pouvais pas être heureuse !
J’abrège ce récit. — Ursule revit Maurice, me revit ; mais toutes nos prières, nos supplications furent inutiles : elle ne voulut jamais quitter ses parents. « Il faut que je travaille pour eux ! » di-