Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/96

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gèbre. Telle est la combinaison heureuse à l’aide de laquelle Laplace a résolu le célèbre problème de la parallaxe ; c’est ainsi que l’ingénieux géomètre a trouvé 8″,61 pour l’angle que le rayon de la Terre, vu perpendiculairement, sous-tendrait du Soleil. Le lecteur reconnaîtra (liv. xx, chap. xxx, t. iii, p. 367) que ce nombre ne diffère pas sensiblement des résultats obtenus par les observations des passages de Vénus sur le disque solaire. Un tel accord est une des preuves les plus frappantes de l’attraction universelle.


CHAPITRE XIX

de l’inégalité séculaire du mouvement de la lune


La Terre est une planète dont les mouvements autour du Soleil dépendent de l’attraction qu’exerce le globe qui nous éclaire, mais sont aussi influencés par l’attraction des autres planètes. De là il résulte des perturbations (chap. iv, p. 19) qui laissent invariable le grand axe de son orbite, mais qui amènent des changements dans l’excentricité, dans la position de l’écliptique, dans les mouvements des nœuds et des périhélies. Les perturbations du mouvement de la Terre se reflètent sur l’orbite lunaire. L’action perturbatrice du Soleil sur la Lune contient un terme qui dépend de l’excentricité de l’orbite terrestre ; il en résulte que le mouvement de notre satellite s’accélère chaque année, quand l’excentricité de l’orbite de la Terre diminue, ce qui a lieu depuis les observations anciennes jusqu’à nos jours : cette accélération se changera en retardement, lorsque l’excentricité