Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.

CHAPITRE XVIII

parallaxe solaire déduite des perturbations du mouvement de la lune


Nous avons vu précédemment (chap. ii, p. 9) comment les lois de l’attraction universelle, combinées avec la mesure de la vitesse de la chute des corps à la surface de la Terre, vitesse que l’on obtient par l’observation des oscillations du pendule, donne une vérification exacte de la théorie. Les observations de la parallaxe de la Lune et du pendule (liv. xxi, chap. ix, t. iii, p. 401) pourraient donc conduire réciproquement à calculer la grandeur de notre planète et sa distance à la Lune, sans que l’astronome eût besoin de sortir de son observatoire. Laplace a montré que le même astronome pouvait aussi obtenir, sans entreprendre de longs et pénibles voyages, la distance de la Terre au Soleil.

En effet, le Soleil est pour notre satellite la cause de perturbations qui, évidemment, dépendent de la distance de l’immense globe enflammé à la Terre. Qui ne voit que ces perturbations diminueraient si la distance augmentait ; qu’elles augmenteraient, au contraire, si la distance diminuait ; que la distance enfin en règle la grandeur ?

L’observation donne la valeur numérique de ces perturbations ; la théorie, d’autre part, dévoile la relation générale mathématique qui les lie à la distance solaire et à d’autres éléments connus. Quand on est parvenu à ce terme, la détermination du rayon moyen de l’orbite terrestre devient une des opérations les plus simples de l’al-