Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 4.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.

les soulèvements considérables dont la géologie est parvenue à tracer l’histoire. La Lune, et c’est là ce qui rend le résultat inappréciable, devait donner et elle a donné effectivement l’aplatissement général du globe, une sorte de moyenne entre les déterminations variées obtenues par les opérations géodésiques.

Quels sont les éléments qu’il a fallu mettre en parallèle pour arriver à des résultats exprimés jusqu’à la précision des plus petites décimales ?

D’une part, des formules mathématiques déduites du principe de l’attraction universelle ; de l’autre, certaines irrégularités observées dans les retours de la Lune au méridien.

Un géomètre observateur qui, depuis sa naissance, ne serait jamais sorti de son cabinet de travail, qui n’aurait jamais aperçu le ciel qu’à travers l’ouverture étroite et dirigée du nord au sud, dans le plan vertical de laquelle se meuvent les principaux instruments astronomiques ; à qui jamais rien n’aurait été révélé concernant les astres roulant au-dessus de sa tête, si ce n’est qu’ils s’attirent les uns les autres suivant la loi newtonienne, serait cependant arrivé, à force de science analytique, à découvrir que son humble, son étroite demeure appartenait à un globe aplati, ellipsoïdal, dont l’axe équatorial surpassait l’axe des pôles ou de rotation de un trois-centième environ.