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à la place de ch dans le mot χἰλοι employé par Homère. (Iliade, liv. v, vers 860, et liv. xiv, vers 148). Un tel reproche ne saurait guère ôter de mérite à l’une des plus belles entreprises des sciences. Non-seulement on a mesuré exactement un grand arc du méridien terrestre, mais on a trouvé le rapport entre la mesure adoptée et la longueur du pendule battant la seconde, dans le vide et au niveau moyen de la mer, dans différentes latitudes, de telle sorte que, quand même des tremblements de terre, des cataclysmes épouvantables viendraient à bouleverser notre planète et à détruire les étalons prototypes qui ont été déposés aux archives, une expérience faite avec le pendule reproduirait la valeur du mètre et rétablirait le système métrique décimal dans son invariabilité. Sans doute le problème que s’était proposé la première commission de l’Académie des Sciences de prendre pour le mètre exactement la dix-millionième partie du quart du méridien, n’a pas pu être résolu dans sa complète rigueur. On était pressé d’avoir la nouvelle mesure de longueur ; il était urgent de ne pas tarder à remplacer les anciennes mesures par les nouvelles, afin de ne pas compromettre le succès d’une telle révolution dans les relations commerciales et domestiques. En conséquence on adopta comme ellipse méridienne de la Terre une ellipse qui correspondait à un aplatissement de et dont le quart avait une longueur de 5 130 740 toises. La dix-millionième partie de cette longueur donna pour la valeur du mètre 0t,513074 ou 3 pieds 11 lignes 296 millièmes de ligne, la toise, comme on sait, se divisant en 6 pieds, le pied en 12