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l’acte de la réflexion sur les miroirs. Celui qui ne se préoccuperait que des ouvertures réelles des deux instruments arriverait à des résultats très-erronés. Herschel a fait, d’après les méthodes photométriques de Bouguer, des expériences qui fournissent les éléments nécessaires pour réduire, à l’aide du calcul, le télescope à la lunette. Ces éléments, les voici :

Si 100 000 rayons tombent à peu près perpendiculairement sur un miroir plan, parfaitement poli et de l’espèce d’alliage qu’Herschel employait dans ses télescopes, il ne s’en réfléchira que 67 300.

Après une autre réflexion également rectangulaire sur un second miroir, si l’absorption s’opérait dans la même proportion, il ne resterait plus que 45 200 rayons, sur les 100 000 dont se composait le faisceau incident.

Les transmissions à travers des verres sont une cause de perte de lumière beaucoup moins forte. Herschel a trouvé, en opérant sur une lame de verre ordinaire à faces parallèles, parfaitement polie et d’une épaisseur à peu près égale à celle des oculaires d’un fort grossissement, que de 100 000 rayons qui tombent perpendiculairement sur un pareil verre, il en passe 94 800.

Je ferai suivre ces déterminations d’Herschel, d’une citation historique dont les physiciens seront étonnés. Je trouve dans le tome x, p. 505 des Mémoires de l’Académie des sciences, quelques remarques de Huygens sur le télescope à réflexion de Newton. Une d’elles est ainsi conçue : « Je compte pour un troisième avantage, que par la réflexion du miroir de métal il ne se perd point de rayons, comme aux verres qui en réfléchissent une