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voit poindre des aperçus ingénieux et vrais ; mais ils se trouvent en si mauvaise compagnie, mais on les appuie sur des bases si fragiles, qu’ils perdent presque toute valeur, même auprès des esprits les plus pénétrants. Il n’y a eu, il ne pouvait y avoir d’astronomie féconde que celle qui s’est constamment appuyée sur l’observation exacte et judicieuse des faits matériellement tangibles par les instruments dont l’homme a pu armer sa vue.


CHAPITRE VIII

des observatoires — des observations astronomiques et des circonstances qui les favorisent


On ne peut guère espérer faire désormais des découvertes astronomiques d’une grande importance que dans des établissements spéciaux construits avec une solidité à toute épreuve et à l’aide d’instruments délicats. Comme le dit Bailly, il faut, pour l’observation des astres, un lieu qui réunisse et la sérénité du ciel et le silence de la retraite.

Guillaume IV, landgrave de Hesse, fit bâtir, en 1561, un observatoire sur le château de Cassel et y plaça les instruments qui lui servirent pour la formation du catalogue de neuf cents étoiles dont la science lui est redevable.

C’est dans l’île d’Hwen que se trouvait l’observatoire d’Uranibourg où Tycho-Brahé fit, de 1580 à 1597, les innombrables et belles observations qui ont servi de fondement à l’astronomie moderne.

Les sollicitations de Longomontanus déterminèrent