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c’est-à-dire des disparitions de certaines parties de notre globe éclairées par le Soleil dans l’ombre que la Lune projette dans l’espace.

Je ne m’arrêterai pas à reproduire ici la série des considérations à l’aide desquelles des astronomes célèbres ont voulu prouver que l’hémisphère lunaire, que nous ne voyons pas, serait dans l’univers le lieu le plus propre à la création d’un observatoire, celui dans lequel l’ensemble des observations se ferait avec plus de régularité et d’exactitude. Remarquons seulement que ces admirateurs de l’hémisphère lunaire invisible de la Terre, oublient dans leur enthousiasme que de l’observatoire où ils voudraient confiner les astronomes, on ne verrait jamais la Terre, et que l’immobilité relative de notre globe serait cependant pour les Sélénites un objet d’étude important.


CHAPITRE VII

de l’astrologie


L’astronomie a dissipé mille préjugés. Elle a renversé, elle a réduit au néant l’astrologie judiciaire, et même l’astrologie naturelle. A-t-on oublié que Sénèque croyait aux absurdités, bases de ces prétendues sciences ? Faut-il rappeler que Cicéron avait accordé son amitié à Firmanus et à Nigidius Figulus, les deux plus fameux astrologues de son temps ? Faut-il ajouter enfin que les arrêts de mort de Tibère étaient souvent la conséquence des horoscopes tirés par l’astrologue qui ne quittait jamais ce monstre ?