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En se servant des données que nous avons rassemblées dans le livre consacré à Saturne, et en faisant des supputations sur sa distance au Soleil, sur sa rotation, sur ses satellites, comme nous l’avons fait dans le chapitre précédent pour Jupiter, on arriverait à des considérations analogues à celles que nous avons exposées pour cette planète ; nous n’avons pas à insister davantage sur ce sujet.

Dans Saturne, suivant le père Kircher, tout est triste, affreux et sombre ; c’est par l’influence de cette planète, jointe à l’influence également malfaisante de Mars, que toutes les misères qui accablent les mortels se répandent sur la Terre.


CHAPITRE VI

les phénomènes astronomiques tels qu’ils se montreraient à un astronome placé sur la lune


Les habitants hypothétiques de la Lune ont été appelés des Sélénites, du nom grec de notre satellite. Nous nous servirons de cette dénomination dans le seul but d’éviter des périphrases.

Remarquons, dès le début, qu’il faut distinguer dans la Lune deux hémisphères, l’un qui se voit toujours de la Terre, l’autre au contraire qui est constamment invisible ; plaçons d’abord l’observateur sur l’hémisphère visible.

Le Sélénite qui habite l’hémisphère de la Lune tourné vers la Terre, doit voir toutes les étoiles du firmament se mouvoir de l’orient à l’occident autour d’un axe passant