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de ce mouvement des moyens très-précis de déterminer les longitudes des points où il se transporte. Les éclipses de cette Lune résultant de son passage dans l’ombre que Jupiter projette derrière lui à l’opposite du Soleil, les éclipses partielles de Soleil occasionnées par les interpositions incessantes de cette première Lune entre l’astre radieux et la planète, doivent conduire, sur Jupiter, chaque jour à des moyens non moins exacts de perfectionner la géographie et la navigation.

Le père Kircher disait dans son Voyage extatique, que sur Jupiter l’air était salubre, que les eaux étaient très claires et les terres aussi brillantes que l’argent. Tout cela est à la rigueur possible, mais les observations ne justifiant pas de telles conséquences, nous avons dû nous abstenir d’en faire mention.

Nous ne parlerons pas non plus des influences heureuses que Jupiter et Vénus, suivant le père Kircher, doivent exercer sur les habitants de la Terre. De telles conjectures n’appartiennent pas à l’astronomie ; elles sont du ressort de l’astrologie, prétendue science qui depuis longtemps a perdu tout crédit.


CHAPITRE V

l’astronomie pour un observateur situé sur saturne


Les partisans des causes finales ont prétendu que l’anneau de Saturne avait été donné à cette planète pour suppléer à la faiblesse des rayons solaires. Mais cette théorie, tant de fois combattue, est ici complétement in-