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CHAPITRE III

l’astronomie pour un observateur situé sur mercure


Cherchons d’abord sous quel angle un astronome situé dans Mercure verrait le Soleil. À la surface de la Terre le diamètre moyen de cet astre est de 30′. Sur Mercure ce diamètre serait de 1° 17′ 30″. Le Soleil se présenterait donc à un habitant de Mercure comme un disque plat, lumineux, dont la surface serait à celle du disque solaire vu de la Terre comme 6,7 est à 1.

L’intensité de la lumière solaire variant en raison inverse du carré des distances, la portion de cette lumière que Mercure arrête, est à la portion qu’une partie équivalente de la surface terrestre reçoit, dans le rapport inverse des carrés des nombres 0,387 et 1, ou dans le rapport de 6,67 à 1. Ainsi on peut conjecturer que la chaleur dont les rayons solaires sont l’origine est beaucoup plus grande sur Mercure que sur la Terre. Nous nous contentons d’indiquer la supériorité de température de Mercure en termes généraux. Pour donner une évaluation numérique, relative à une portion solide de cette planète, il serait nécessaire de connaître la constitution de son atmosphère, surtout sous le rapport de la diaphanéité.

Mercure tournant sur lui-même en 24h 5m (de nos heures) de l’occident à l’orient (liv. xviii, chap. iv, t. ii, p. 504), le ciel étoilé doit paraître tourner en sens contraire et y exécuter une révolution complète dans un temps égal à celui qu’un horizon emploie à revenir à la même position, c’est-à-dire en 24h 5m.