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pour les lieux dont l’altitude est de 400 mètres, elle ne dépasse guère un dixième de millimètre.

La comparaison des observations démontre que la Terre n’affecte pas exactement la forme elliptique, même en ne considérant que la surface moyenne qui serait produite par la substitution de la mer aux continents solides. Nous reviendrons sur ce sujet dans les chapitres suivants. Au fond, et pour la question qui nous occupe, la différence est peu considérable, et on peut admettre, comme une loi qui ne donne pas des résultats très-éloignés de ceux qui sont fournis par les expériences, que la longueur du pendule varie entre des lieux peu éloignés proportionnellement au carré de la latitude, ainsi que cela résulte de l’hypothèse d’un ellipsoïde parfait pour représenter le globe terrestre. On trouve alors, en combinant entre elles toutes les observations et en réduisant à un parallèle commun celles qui se rapprochent par la latitude, les nombres suivants :

  Longueurs calculées
du pendule
réduites au vide et
au niveau de la mer.
  mill.
Au pôle 
996,189
Paris (48° 50′ 14″
993,900
À la latitude de 45° 
993,520
À l’équateur 
991,027

L’intensité elle-même de la pesanteur est liée en un lieu donné avec la longueur du pendule qui bat la seconde par une formule très-simple. De l’ensemble de toutes les recherches entreprises pour déterminer la longueur du pendule à Paris, on déduit que 9m,8088 y est la mesure de l’intensité de la pesanteur, c’est-à-dire qu’un corps